Après le Salon de l’agriculture, le président de la FNSEA évoque de nouvelles actions pour maintenir la pression sur l’Élysée

Arnaud Rousseau, le président du syndicat agricole majoritaire français la FNSEA, réponds aux questions de BFMTV le dimanche 3 mars 2024, jour de clôture du Salon de l’agriculture.
BFMTV / Capture d’écran Arnaud Rousseau, le président du syndicat agricole majoritaire français la FNSEA, réponds aux questions de BFMTV le dimanche 3 mars 2024, jour de clôture du Salon de l’agriculture.

AGRICULTURE - De nouvelles actions « dès la semaine prochaine ». Alors que le Salon de l’agriculture ferme ses portes au terme d’une 60e édition marquée par la colère des agriculteurs, le président de la FNSEA, Arnaud Rousseau, a prévenu ce dimanche 3 mars sur BFMTV qu’il y aurait encore « des actions sur le terrain » car « sur le plan politique, les choses ne sont clairement pas terminées ». « Les braises sont brûlantes », « rien n’est fini », a souligné le responsable syndical.

Le Salon de l’agriculture s’achève et la séquence en dit long sur le poids des agriculteurs

Après les promesses du gouvernement, les exploitants attendent des « réalisations très concrètes » dans leur ferme, et même si la FNSEA n’appelle pas à une mobilisation nationale. « Chaque département garde l’initiative de pouvoir faire un certain nombre d’actions », a expliqué Arnaud Rousseau, comme vous pouvez l’entendre dans la vidéo ci-dessous.

Parmi les nombreuses annonces du gouvernement depuis un mois, certaines « vont dans le bon sens » et d’autres « ne sont pas très claires », notamment en termes de simplification, a estimé Arnaud Rousseau.

Simplification, pacte vert... ce qu’il reste à discuter avec Macron

« Il y a des choses sur lesquelles on sent qu’il y a une forme de cacophonie. Par exemple la vision sur le Green deal », le Pacte vert européen, a-t-il ajouté. « On se rend bien compte que ce qui nous est dit (par les membres du gouvernement) et la déclinaison très concrète qu’on en a à travers l’administration ne donnent pas la même chose », a avancé le patron de la FNSEA.

Le Premier ministre Gabriel Attal par exemple promet « un contrôle unique administratif annuel », initiative « que les ministres confirment », mais « un certain nombre de corps de contrôle disent que ce n’est pas possible », a rapporté Arnaud Rousseau. « La traduction pour l’agriculteur, c’est qu’il y a un décalage entre ce qui est dit au gouvernement et ce que disent les représentants de l’administration », a-t-il déploré.

S’exprimant dans la foulée sur la même chaîne, le ministre de l’Agriculture Marc Fesneau a estimé que « le temps de la contestation [avait] eu lieu », invitant les organisations à « se mettre autour de la table » pour avancer.

Une prochaine réunion entre les organisations syndicales et le gouvernement doit d’ailleurs avoir lieu d’ici deux semaines à l’Élysée. D’ici là, « un certain nombre d’actions » pourrait avoir lieu, pour à nouveau mettre la pression sur Emmanuel Macron, a indiqué Arnaud Rousseau.

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