Après une série d'accidents, l'armée américaine interdit de vol ses aéronefs Osprey

L'armée américaine a annoncé mercredi interdire de vol ses appareils Osprey "par mesure de précaution" après plusieurs accidents mortels l'impliquant, le dernier en date ayant tué huit militaires américains au Japon fin novembre.

Le chef du commandement des opérations spéciales de l'armée de l'air "a décidé d'un arrêt opérationnel" de ces aéronefs militaires, qui peuvent décoller et atterrir verticalement comme un hélicoptère et voler comme un avion, dit un communiqué. Un autre communiqué, de la marine, indique que la décision s'applique "par mesure de précaution" également à ses appareils.

La cause de l'accident "n'est pas connue à ce jour"

La décision de l'armée de l'air a été prise "pour limiter les risques tandis que l'enquête se poursuit" sur les causes de l'accident mortel au large du sud-ouest du Japon le 29 novembre, relève le texte.

"Si les premiers éléments de l'enquête indiquent qu'un défaut matériel a provoqué l'accident, la cause sous-jacente à ce défaut n'est pas connue à ce jour", dit encore le communiqué du commandement des opérations spéciales de l'armée de l'air.

Clouer au sol ces appareils, aussi nommés V-22, "permettra de dégager du temps et de l'espace pour une enquête complète afin de déterminer les causes et établir des recommandations afin que la flotte de CV-22 de l'armée de l'air puisse voler à nouveau", ajoute-t-il.

Fin 2016, les Etats-Unis avaient suspendu quelques jours le vol de leurs appareils au Japon après un amerrissage d'urgence au large d'Okinawa et de vives protestations locales.

En avril 2000, 19 Marines avaient été tués lorsqu'un Osprey s'était écrasé en Arizona. Plus de 400 appareils ont été construit au total, selon le site de Bell, qui précise qu'il peut voler jusqu'à 500 km/h.

Article original publié sur BFMTV.com