Après la séquence retraites, Marine Le Pen de nouveau “sur la sellette”

Le Rassemblement national, grand gagnant de la réforme des retraites ? Pas si vite, écrit Bloomberg : “Emmanuel Macron a offert à Marine Le Pen une occasion en or de consolider sa place sur le devant de la scène politique et elle a du mal à la saisir.”

Selon le média économique américain, après l’opération “dédiabolisation” du parti d’extrême droite, son changement de nom et la qualification de sa candidate au second tour des deux dernières élections présidentielles, la réforme des retraites engagée par Macron pouvait permettre à Marine Le Pen de parfaire son statut d’“alternative sérieuse à l’élitisme technocrate du président”.

Une occasion saisie par l’entourage de l’ancienne présidente du parti. Pendant les débats à l’Assemblée nationale, commente Bloomberg, les députés RN se sont fait remarquer par leur sang-froid, quand la Nupes était accusée de “bordéliser le pays”. La stratégie aurait pu fonctionner pour Marine Le Pen, “mais elle continue de se heurter aux mêmes difficultés”.

Polémiques à répétition

Les affaires concernant le passé proche ou récent du parti se sont multipliées ces dernières semaines, constate en effet le média américain. Accusée d’entretenir des liens avec la Russie de Vladimir Poutine, Marine Le Pen a été auditionnée le 24 mai par une commission d’enquête parlementaire sur les ingérences étrangères. Elle “s’est d’abord montrée combative”, commente Bloomberg. “Mais au bout de trois heures d’audition, elle semblait de plus en plus sonnée.”

Le Rassemblement national a également fait face au retour du débat sur son histoire et ses liens avec de violents groupuscules d’ultradroite qui ont récemment défilé dans les rues de Paris. La Première ministre, Élisabeth Borne, a ensuite qualifié le parti d’“héritier du pétainisme”. Autant de sujets “qui ont fini par remettre ses idées politiques sur la sellette”, remarque Bloomberg, qui relativise également les bons résultats de l’ancienne candidate dans les sondages d’opinion. “La cote de popularité de Marine Le Pen s’est enlisée autour de 37 % […], sans montrer de signe d’amélioration depuis décembre.”

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