Après le séisme en Turquie, la France va envoyer un hôpital de campagne sur place

French Civil Security personnel wait to depart from Roissy-Charles de Gaulle airport, north of Paris, for Turkey following a massive earthquake in eastern Turkey and Syria, on February 6, 2023. - Rescuers in Turkey and Syria braved freezing darkness, aftershocks and collapsing buildings on February 7, 2023, as they dug for survivors buried by a string of earthquakes that killed at least 4,800 people. (Photo by Hassan AYADI / AFP)

INTERNATIONAL - La France renforce son effort. Elle déploiera un hôpital de campagne et 83 sauveteurs supplémentaires en Turquie, où le bilan du séisme qui a secoué lundi le sud-est du pays ne cesse de s’alourdir, ont indiqué ce mardi 7 février les pompiers du Gard, à la tête de cette mission.

Cet hôpital mobile « sera autonome pour 15 jours minimum et pourra assurer, en plus d’autres soins plus légers, de 10 à 15 interventions chirurgicales par jour », ont précisé dans un communiqué les pompiers du Gard.

La structure de près de 2,000 m2 dispose d’un bloc d’accouchement, de deux blocs opératoires, d’un laboratoire, d’une pharmacie, d’un local de stérilisation et d’une unité de réanimation, ainsi que de salles d’accueil et de suivi des blessés, selon la même source, qui précise que son déploiement pourra être prolongé si nécessaire.

83 secouristes, 60 tonnes de matériel

C’est dans le cadre de l’aide à la Turquie décidée par l’Union européenne que la direction de la sécurité civile française, qui dépend du ministère de l’Intérieur, a décidé d’envoyer cet hôpital qui, « pour des raisons historiques » est « stocké » dans ce département du sud de la France, a précisé à l’AFP le responsable de la communication des pompiers du Gard, le lieutenant-colonel Éric Agrinier.

Une mission de reconnaissance partira de Marseille mercredi matin, avec pour tâche notamment de déterminer le lieu d’implantation de l’hôpital, connu sous le nom d’« Élément de sécurité civile rapide d’intervention médicale », ou « Escrim » en abrégé.

Une équipe de 83 sauveteurs suivra « jeudi ou vendredi », en emportant avec elle environ 60 tonnes de matériel. « Dans l’épreuve terrible que la Turquie traverse, la France est solidaire. Deux détachements de recherche et de secours sont déjà à l’œuvre. J’ai dit hier soir au Président Erdogan que nous étions prêts à compléter notre aide d’urgence selon les besoins prioritaires », a expliqué sur Twitter le président Emmanuel Macron.

Plus de 6 200 morts en Turquie et en Syrie

Vingt-trois pompiers du Gard feront partie de ce détachement, dont la médecin-chef de mission Isabelle Arnaud, accompagnée d’un chirurgien, de deux médecins-urgentistes, d’un pharmacien, de deux sages-femmes, de huit infirmiers et de 11 logisticiens. Les autres sauveteurs sont des militaires de l’unité des sapeurs-sauveteurs de la sécurité civile (UIISC 7) basée à Brignoles, dans le Var.

Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, avait annoncé lundi l’envoi en Turquie de 139 premiers secouristes.

Les derniers déploiements de l’Escrim remontent à la pandémie de Covid-19, où il avait été engagé en Guyane, en juin 2020, puis à Mayotte, en janvier 2021, pour soutenir les structures hospitalières locales.

Le tremblement de terre survenu lundi avant l’aube a fait au moins 6 200 morts dans le sud de la Turquie et en Syrie voisine, selon des bilans encore provisoires.

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