Après ses propos sur l'Ukraine, Sarkozy estime qu'il y a une "impossibilité de débattre sans s'insulter"

Après ses propos sur l'Ukraine, Sarkozy estime qu'il y a une "impossibilité de débattre sans s'insulter"

Sous un soleil de plomb, une file d'attente s'est formée dès 9h ce mardi matin aux portes de la Maison de la Presse de La Baule, en Loire-Atlantique. Ces nombreuses personnes sont venues assister à la séance de dédicaces de l'ancien président de la République, Nicolas Sarkozy, à l'occasion de la sortie de son livre Le temps des combats.

Bain de foule, des mains serrées à n'en plus finir, des signatures en cascade... Cette première étape de son tour de dédicace dans plusieurs stations balnéaires françaises s'est déroulée en terres conquises: "le maire de La Baule, Franck Louvrier, est un compagnon de route, un ami de toujours" déclare l'ancien chef de l'État. Et marque une rentrée politique réussie. Plus de 600 livres ont été vendus lors de cette matinée selon son entourage.

"Ce sont mes lecteurs, ce sont les Français", a-t-il déclaré, ravi, tout en disant surpris par cet accueil, "c'est toujours un miracle".

Face à lui, des fans de la première heure, des curieux ayant fait parfois une à deux heures de route pour simplement voir un ancien chef de l'État ou des plus jeunes qui ont découvert l'homme politique plus tardivement.

"J'aurais l'occasion de préciser les choses"

Cette séance a aussi été l'occasion pour l'homme politique de s'expliquer sur certaines lignes de son livre qui ont suscité la polémique. Comme sa prise de position sur l'Ukraine et la nécessité selon lui de conclure une paix avec la Russie.

"J'aurais l'occasion de préciser les choses. Mais l'un des problèmes de notre démocratie, c'est la véritable impossibilité de réfléchir et de débattre sans s'insulter", a-t-il déclaré, évitant le vif du sujet.

Il ajoute: "Ce qui est accablant c'est de voir les postures prendre plus d'importance que la réflexion".

Dans son livre, le portrait élogieux qu'il a dressé de l'actuel ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, "un ami formidable dont il souhaite qu'il franchisse l'étape ultime de la présidence de la République", a également suscité l'émotion. Quand BFMTV lui demande s'il se rendra à sa rentrée politique, prévue le 27 août à Tourcoing dans le Nord, l'ancien chef de l'État reste évasif.

"Il y a un paradoxe Sarko, il est le seul à créer l'événement dans sa famille politique, le seul à vendre des livres. Mais de l'autre côté son poids politique est moindre", souligne Thomas Soulier, chef adjoint du service politique de BFMTV.

"Cette séance de dédicaces sert aussi à faire oublier les aspects judiciaires", affirme-t-il. Quand on parle de lui, on parle beaucoup de justice". Nicolas Sarkozy est en effet impliqué dans plusieurs affaires judiciaires. Il a été condamné pour l'affaire dite "des écoutes" maintenant poussée en appel, en première instance dans l'affaire Bygmalion et un procès est à venir sur l'affaire du financement libyen.

"Il est certes en retrait de la politique mais il n'est pas un retraité de la politique", analyse Thomas Soulier.

Article original publié sur BFMTV.com