Après La Niña, le phénomène météo El Niño pourrait provoquer des pics de chaleurs inquiétants

Photo d’illustration de la Loire asséchée aux Rosiers-sur-Loire, près d’Angers, le 26 février 2023.
Photo d’illustration de la Loire asséchée aux Rosiers-sur-Loire, près d’Angers, le 26 février 2023.

MÉTÉO - Pas de répit pour la planète. Alors que le phénomène météorologique La Niña, qui a intensifié la sécheresse et les inondations, a pris fin selon des experts des Nations unies mercredi 1er mars, celui qui va suivre, El Niño, pourrait apporter d’autres problèmes et notamment des pics de chaleur inquiétant.

Grâce à La Niña, un phénomène météorologique qui a tendance à faire baisser la température des océans et qui sévit depuis 2020, le réchauffement a été un peu atténué l’année dernière. Pourtant, les années 2021 et 2022 ont été plus chaudes que toutes les années antérieures à 2015, a indiqué l’Organisation météorologique mondiale de l’ONU (OMM) dans sa mise à jour trimestrielle.

« L’impact rafraichissant de la Niña a posé un frein temporaire à la hausse globale des températures, même si les huit dernières années ont été les plus chaudes jamais enregistrées », a déclaré Petteri Taalas, le secrétaire général de l’OMM. A présent, son opposé El Niño pourrait être de retour cet été et « risque d’alimenter un nouveau pic des températures mondiales », a-t-il prévenu.

La Niña est un refroidissement à grande échelle des températures de surface dans l’océan Pacifique équatorial central et oriental. Il se produit tous les deux à sept ans et alterne avec El Niño et des conditions neutres entre les deux.

Vers l’année la plus chaude jamais enregistrée ?

Il y a 90 % de chances que les conditions soient neutres entre mars et mai, chutant à 80 % sur la fenêtre avril-juin et à 60 % en mai-juillet. Les chances qu’El Niño se développe sont estimées à 15 % en avril-juin, 35 % en mai-juillet et 55 % en juin-août. « Nous avons besoin de deux ou trois mois de plus pour avoir une idée plus fiable de ce qui va suivre », prévient Alvaro Silva, consultant à l’OMM.

Le suivi de l’oscillation entre les deux phases aide les pays à se préparer à leurs impacts potentiels, tels que les inondations, les sécheresses ou les chaleurs extrêmes, a-t-il déclaré à l’AFP. « Avec El Niño, il y a une probabilité accrue de voir l’année la plus chaude jamais enregistrée », a-t-il ajouté.

L’OMM prévient que malgré la fin de La Niña, certains de ses effets sur les précipitations pourraient persister en raison de sa longue durée. Si El Niño et La Niña sont des phénomènes naturels, ils s’inscrivent « dans un contexte de changement climatique induit par l’homme, qui fait augmenter les températures mondiales, affecte le schéma des pluies saisonnières et rend notre climat plus extrême », a souligné l’OMM.

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