Après la mort de la mère de Sandrine Bonnaire, la justice enquête sur d’éventuels dysfonctionnements en Ehpad

Sandrine Bonnaire avait porté plainte après la mort de sa mère en Ehpad, la justice a ouvert une enquête.
AFP Sandrine Bonnaire avait porté plainte après la mort de sa mère en Ehpad, la justice a ouvert une enquête.

JUSTICE - Elle compte sur cette enquête pour rendre justice à sa mère. « Merci à la justice qui a retenu notre dossier. Une enquête est en cours », a fait savoir Sandrine Bonnaire dans une récente story Instagram. Le parquet a confirmé mercredi 29 mai qu’une enquête préliminaire a été ouverte après une plainte déposée par l’actrice pour « négligence médicale » qui vise la direction de l’Ehpad en Charente-Maritime dans lequel sa mère est morte en août 2023.

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« J’ai reçu début mars une plainte des consorts Bonnaire par l’intermédiaire de leur avocat. Il s’agit d’une plainte contre X », a déclaré à l’AFP Benjamin Alla, procureur de la République à Saintes, confirmant des informations du quotidien Sud Ouest. L’enquête préliminaire a été ouverte le 18 mars et confiée à la police judiciaire de La Rochelle, a ajouté le magistrat.

Si cette prise de parole avait été largement relayée dans la presse, Sandrine Bonnaire regrette le manque de réactions au sein des institutions. « Honte à certains Ehpad privés et publics. Honte au gouvernement qui n’a pas réagi ni ne s’est manifesté sur ma prise de parole du mois de novembre », a-t-elle fait savoir dimanche sur son compte Instagram.

L’Ehpad avait été inspecté par l’ARS

« C’est la négligence médicale qui a entraîné son décès (...) Ma mère n’avait aucune maladie, elle avait 84 ans », avait déclaré la comédienne dans le journal Le Parisien, disant prendre la parole « pour que la prise en charge de nos aînés change ». Fin 2023, Sandrine Bonnaire avait déjà annoncé sa volonté de porter plainte contre l’Ehpad, accusant l’établissement d’avoir négligé le ménage, la fourniture de papier-toilette ou encore l’hydratation de sa mère.

Cette procédure judiciaire intervient deux ans après le scandale du groupe privé de maisons de retraite Orpea, à la suite duquel l’exécutif avait annoncé un renforcement des contrôles des Ehpad, publics et privés. Selon le CCAS de Saintes, qui gère cet Ehpad de 90 lits, la mère de Sandrine Bonnaire y a résidé pendant trois années avant d’être hospitalisée à Saintes, où elle est décédée le 23 août dernier.

En décembre, l’Agence Régionale de Santé (ARS) en Nouvelle-Aquitaine avait affirmé que ni elle, ni le Conseil départemental n’avaient « reçu de signalement sur cette situation ». L’ARS avait néanmoins dit assurer un suivi de l’établissement, inspecté en 2015 et 2022, et que « les dysfonctionnements constatés » avaient « fait l’objet d’améliorations notables mais insuffisantes ».

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