Après la mort d’Alexeï Navalny, le Royaume-Uni sanctionne six responsables de la prison de Kharp
INTERNATIONAL - C’est le premier pays à imposer des sanctions à la Russie pour la mort d’Alexeï Navalny. Le Royaume-Uni a annoncé ce mercredi 21 février prendre des sanctions contre six responsables de la colonie pénitentiaire de l’Arctique russe où est décédé l’opposant à Vladimir Poutine le 16 février. Londres réclame aussi que la dépouille soit remise « immédiatement » à sa famille et que soit menée une enquête « transparente ».
Le directeur de la colonie N° 3 de la localité de Kharp, Vadim Kalinine, ainsi que cinq adjoints (Sergey Korzhov, Vasily Vydrin, Vladimir Pilipchik, Aleksandr Obraztsov et Aleksandr Golyakov), sont visés par des interdictions de séjour au Royaume-Uni après la mort en prison du militant anticorruption, qui purgeait une peine de 19 ans pour « extrémisme ». Ces six responsables verront aussi d’éventuels avoirs sur le sol britannique gelés, a précisé le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.
« Les responsables du traitement brutal infligé à Navalny ne doivent se faire aucune illusion : nous les tiendrons pour responsables », a déclaré le chef de la diplomatie, David Cameron, cité dans le communiqué. « Les autorités russes voyaient clairement Navalny comme une menace et ont tenté à plusieurs reprises de le faire taire », a-t-il ajouté.
Les États-Unis ont eux aussi prévenu qu’ils annonceraient le 23 février un train de « sanctions majeures » contre Moscou, « afin de tenir la Russie responsable de ce qui est arrivé à M. Navalny ».
David Cameron rappelle le système oppressif de la Russie
« Personne ne doit douter de la nature oppressive du système russe », a insisté David Cameron. L’ancien Premier ministre britannique compte aussi profiter de sa présence à une réunion du G20 au Brésil, ces mercredi et jeudi, pour dénoncer « l’agression russe » en Ukraine « directement » auprès de son homologue russe Sergueï Lavrov.
Le Royaume-Uni avait dès vendredi convoqué un haut diplomate russe et ne cesse de réclamer que le corps du militant anticorruption soit « remis à sa famille immédiatement » et qu’« une enquête complète et transparente » soit lancée sur sa mort.
Selon l’équipe du défunt, les enquêteurs russes ont affirmé lundi qu’ils ne rendraient pas sa dépouille avant au moins 14 jours afin de procéder à une « expertise ».
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