Après la mort de centaines de pèlerins à La Mecque, l’Arabie saoudite se défend

INTERNATIONAL - Un pèlerinage sous un soleil mortel. Alors que plus de 1 100 personnes sont mortes sous des chaleurs caniculaires lors du pèlerinage du hajj, l’Arabie saoudite s’exprime pour la première fois ce vendredi 21 juin sur sa responsabilité dans la gestion de l’évènement religieux. « L’État n’a pas failli, mais il y a eu une erreur d’appréciation de la part des gens qui n’ont pas mesuré les risques encourus », a ainsi déclaré à l’AFP un haut responsable saoudien.

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Selon un décompte établi ce vendredi par l’AFP, à partir de déclarations officielles et d’informations fournies par des diplomates, 1 119 personnes au total sont mortes, dont plus de la moitié en provenance d’Égypte.

De son côté, le responsable saoudien a déclaré que les autorités avaient confirmé 577 décès pour les deux jours du hajj les plus chargés : samedi, lorsque les pèlerins se sont rassemblés pour des heures de prières sous un soleil de plomb sur le mont Arafat, et dimanche, lorsqu’ils ont participé au rituel de la « lapidation du diable » à Mina. Il a cependant reconnu que le chiffre de 577 était partiel et ne couvrait pas la totalité du hajj, qui s’est officiellement terminé mercredi.

« Cela s’est produit dans un contexte de conditions météorologiques difficiles et de températures très sévères », a déclaré le Haut responsable. L’évènement religieux subit en effet de plus en plus les conséquences du changement climatique. Selon une étude saoudienne publiée en mai, les températures sur les sites où se déroulent les rituels augmentent de 0,4 degré Celsius tous les dix ans.

Le hajj est l’un des cinq piliers de l’islam et tout musulman qui en a les moyens doit le faire au moins une fois dans sa vie. Les responsables saoudiens avaient déclaré plus tôt que 1,8 million de pèlerins y avaient participé cette année, un total similaire à celui de l’année dernière, et que 1,6 million venait de l’étranger.

Chaque année, des dizaines de milliers de pèlerins tentent de participer au hajj sans autorisation officielle, ce qui leur interdit l’accès aux installations climatisées. « Nous pouvons estimer le nombre de pèlerins non enregistrés à environ 400 000 », a déclaré vendredi le responsable saoudien. « La plupart d’entre eux sont d’une même nationalité », a ajouté le responsable, faisant probablement référence à l’Égypte.

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