Après Matignon, Élisabeth Borne va siéger à l’Assemblée nationale en tant que députée du Calvados

Élisabeth Borne, le 31 octobre 2023 à l’Assemblée sur le banc des ministres.
EMMANUEL DUNAND / AFP Élisabeth Borne, le 31 octobre 2023 à l’Assemblée sur le banc des ministres.

POLITIQUE - Retour à l’Assemblée nationale mais pas à la même place, et sans doute sans vapoteuse. L’ancienne cheffe du gouvernement Élisabeth Borne, remplacée ce mardi 9 janvier par Gabriel Attal, va retrouver le chemin de l’hémicycle mais cette fois aux côtés des députés Renaissance et non plus sur le banc des ministres.

Élisabeth Borne a démissionné avec une formule qui lui fait un second point commun avec Michel Rocard

Sur le perron de Matignon pour la passation de pouvoir avec Gabriel Attal, Élisabeth Borne a éclairci son avenir politique. Disant sa « reconnaissance » aux élus de la majorité, elle a confirmé être « bientôt l’une d’entre eux, en tant que députée du Calvados. » « Je me réjouis de continuer à servir le pays à leurs côtés, avec détermination et exigence », a-t-elle déclaré.

Un mois à attendre avant d’être députée pour la première fois

Élisabeth Borne n’a jusqu’alors jamais siégé en tant que députée dans l’hémicycle où elle était représentée par son suppléant Freddy Sertin. Celle qui fut préfète, présidente de la RATP puis deux fois ministre avant d’occuper Matignon s’était frottée pour la première fois au suffrage lors des élections législatives de juin 2022, dans la 6e circonscription du Calvados. Elle avait été élue députée avec 52,3 % des voix face au candidat de la NUPES.

Son retour au Palais Bourbon ne se fera pas tout de suite. En vertu de la loi constitutionnelle du 23 juillet 2008, l’ex-Première ministre devra respecter un délai d’un mois avant de retrouver son siège. Lors de sa passation de pouvoir, Élisabeth Borne a aussi remercié « les parlementaires des oppositions qui ont fait le choix du dialogue et du compromis plutôt que du blocage et de l’obstruction. »

Une allusion à la NUPES et au RN, que la Première ministre a souvent accusé de sortir de « l’arc républicain » ? Avant même qu’elle confirme son retour comme parlementaire, l’élu Génération.s Benjamin Lucas lui avait ironiquement souhaité la « bienvenue » : « Elle pourra constater toute la brutalité du passage en force permanent et l’humiliation constante de l’Assemblée nationale qu’elle lègue à son successeur à Matignon », avait-il taclé.

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