Après des journalistes du «Petit Journal», le Maroc expulse des avocats

Une réfugiée sahraouie marche au milieu des ruines du camp de Samara au Sahara occidental, détruit par les pluies torrentielles, le 4 mars 2016

En quelques jours, Rabat a renvoyé en Europe une équipe de Canal + pour avoir voulu faire un reportage sur une agression homophobe, et celle d'un collectif de juristes venus discuter du sort d'une vingtaine de prisonniers sahraouis, détenus depuis 2013.

«Expulsion». Un mot en vogue chez les autorités marocaines. Après avoir expulsé des journalistes prétextant une absence d’autorisation de filmer, voilà qu’elles s’en sont pris ce mercredi 6 avril à un collectif d’avocats et de juristes français, espagnols et belges, venus défendre la cause des détenus sahraouis condamnés dans le cadre du procès de Gdeim Izik de février 2013 (inculpés à l’époque par un tribunal militaire marocain pour «meurtres sur des membres des forces»).

Composé de l’avocate française Ingrid Metton, du professeur de droit international belge Eric David, du magistrat espagnol Jesus Maria Martin Morillo, ainsi que des avocats espagnols Maria Nieves Cubas Armas, Juan Carlos Gomez Justo et Altamira Guelbenzu Gonzalo, ce collectif est né dans l’urgence la semaine dernière «vu les conditions de détentions terribles et le déni de justice subis par ces prisonniers», selon Ingrid Metton.

Sur les 25 Sahraouis arrêtés en 2013, 21 ont été condamnés à des peines allant de vingt ans de prison à la perpétuité. Selon Ingrid Metton, ils étaient en grève de la faim depuis le 1er mars. Le but du collectif était de discuter avec les autorités marocaines des conditions de détention des prisonniers que certains d’entre eux représentent.

«Téléphones et ordinateurs fouillés»

Ingrid Metton raconte à Libé que son collectif avait sollicité une entrevue avec le Comité national des droits de l’homme du Maroc (un organisme qui travaille sous la tutelle du gouvernement) ainsi qu’avec le ministère de la Justice. Si le comité en question a contacté Ingrid Metton au moment où elle a foulé le sol du royaume marocain, le ministère de la Justice n’aura pas pris cette peine. A noter que le rendez-vous pris pour le lendemain avec le (...)

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