Yahoo Actualités Après la dissolution annoncée par Macron, cette vidéo tournée fin mai resurgit massivement
Dans cette séquence, le chef de l’État balaie la demande de Marine Le Pen de dissoudre l’Assemblée ou de démissionner en cas de victoire du RN aux européennes.
POLITIQUE - 15 jours qui prennent des airs de gouffre. Une vidéo montrant Emmanuel Macron a refait surface ce lundi 10 juin, au lendemain de son annonce de dissolution de l’Assemblée nationale, synonyme de nouvelles élections législatives, conséquence directe de l’arrivée en tête du Rassemblement national aux élections européennes du 9 juin.
La dissolution de l’Assemblée nationale a de quoi vous inquiéter pour ces trois raisons
La séquence, initiée par une journaliste de BFMTV, montre le chef de l’État lors d’un déplacement à Tourcoing le 25 mai dernier. Emmanuel Macron y réitère sa proposition de débattre face à Marine Le Pen. Cette dernière venait en l’occurrence de renvoyer la balle à son adversaire, en fixant certaines conditions pour que le duel ait lieu : « Je débattrai contre Emmanuel Macron s’il met sur la table sa démission ou la dissolution de l’Assemblée nationale en cas d’échec de la liste Renaissance », venait-elle effectivement d’assurer sur X.
Emmanuel Macron avait alors réagi avec ironie (pour ne pas dire moquerie), comme vous pouvez le voir dans notre vidéo en tête d’article. « Mais oui, bien sûr ! Si on change la Constitution et tout le toutim ! » s’était-il écrié.
Élection européenne et non nationale
Un refus on ne peut plus clair, motivé par un argument : « C’est une élection européenne » et non nationale. « Je suis clair sur ce que j’ai fait en Europe, les idées qu’on porte » ajoute le président sur les images, espérant emmener Marine Le Pen sur les « enjeux européens » grâce à ce débat.
Durant la campagne, le Rassemblement national a eu pour stratégie de nationaliser le scrutin en le réduisant à un « référendum anti-Macron ». Jordan Bardella a répété à l’envi qu’en cas de victoire, il demanderait la dissolution de l’Assemblée. Par conséquent, après la dissolution de ce dimanche, le président de la République est désormais accusé par les oppositions d’avoir cédé à la demande de l’extrême droite, après une campagne polarisée autour du RN.
La réapparition de cette vidéo a de quoi alimenter les soupçons de précipitation qui pèsent sur la décision du chef de l’État. Pour autant, la dissolution résulte d’une réflexion sur le temps long, argue aujourd’hui son entourage. Sans préciser si deux semaines entrent dans ce cadre.
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