Après son César, Virginie Efira de retour avec "L'amour et les forêts", sur la spirale de l'emprise

Après son César, Virginie Efira de retour avec "L'amour et les forêts", sur la spirale de l'emprise

Quelques mois après son César, Virginie Efira est déjà de retour au cinéma ce mercredi avec L'Amour et les forêts de Valérie Donzelli, un film sur une femme qui tombe dans la spirale de l'emprise, qu'elle défend cette semaine au Festival de Cannes.

Dans ce thriller psychologique, Virginie Efira joue non pas un mais deux rôles: ceux de deux sœurs jumelles, dont l'une tombe follement amoureuse d'un ami d'enfance, retrouvé par hasard, et joué par Melvil Poupaud.

Derrière le profil de gendre idéal se cache un homme possessif et manipulateur, voire machiavélique, qui va tisser autour du personnage de Virginie Efira une toile toxique, la coupant de ses proches et la mettant sous sa coupe.

"Une histoire affolante"

"Je voulais comprendre comment une femme pouvait se retrouver dans cette situation sans s'en rendre compte", explique à BFMTV Valérie Donzelli, qui adapte ici avec Audrey Diwan (Lion d'Or 2021 à Venise pour L'Evénement) un roman d'Éric Reinhardt.

"J'ai tout de suite vu le potentiel cinématographique du livre, mais je ne l'ai réalisé que plus tard. Ce qui m'a décidé à le faire, c'est ma rencontre avec Virginie. Je l'ai projetée dans ce personnage", explique la réalisatrice.

"C'est un livre absolument terrifiant et extrêmement fin, sur un personnage qu'on aime, et qui pourtant se retrouve embarqué dans une histoire affolante", confirme Virginie Efira, qui a été aussitôt séduite par le projet.

"Des résonnances personnelles"

Les deux femmes confient s'être reconnues dans le parcours du personnage: "Tout le monde a des petits CV par rapport aux questions d'emprise. Le livre évidemment a eu des résonnances personnelles."

"Le personnage de mon film est inspiré de femmes que je connais autour de moi, de récits que j'ai entendu, du livre évidemment, de moi. C'est une addition de plein de choses pour créer ce personnage de fiction", précise la réalisatrice.

"Tout le film raconte que ce n'est pas facile de partir", insiste-t-elle encore. "J'ai voulu raconter l'histoire du chemin de l'affranchissement d'une femme. Elle va réussir à éviter l'inévitable. Elle va avoir le courage d'aller jusqu'au bout pour en sortir."

Représentation

Pour Virginie Efira, le film a un rôle important à jouer dans la prise de conscience du public sur le fléau des violences conjugales: "Sans représentation, on ne peut pas se reconnaître", martèle la comédienne, avant d'ajouter:

"C'est très récent de voir ça dans un continuum des violences faites aux femmes. C'est par des représentations cinématographiques, qu'on peut sortir de [l'invisibilisation] et qu'il y a une reconnaissance de ce qu'on est en train de vivre."

Et Valérie Donzelli de conclure: "J'espère que le film pourra aider des personnes qui souffrent de ça, leur donner le courage pour s'en sortir".

Article original publié sur BFMTV.com