Après avoir “joué les durs”, Budapest va-t-il ratifier l’adhésion de la Suède à l’Otan ?

Après le feu vert du Parlement turc, le 23 janvier, la Hongrie est le dernier État membre de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (Otan) à ne pas avoir ratifié le protocole d’adhésion de la Suède. Mercredi 24 janvier, lors d’une conversation téléphonique avec le secrétaire général de l’alliance, Jens Stoltenberg, le Premier ministre hongrois, Viktor Orban, jusqu’alors hostile, déclarait soutenir la candidature de Stockholm et appeler le Parlement de Budapest à entériner le processus “à la première occasion possible”. La veille, le chef du gouvernement suédois, Ulf Kristersson, avait décliné l’invitation de son homologue à venir négocier à Budapest.

“Rien n’empêche la convocation d’une session extraordinaire” du Parlement avant le 26 février, date prévue du début de la session de printemps, indique le média en ligne Telex. Mais, critique le portail, ce scénario “marquerait une assez grande perte de prestige après un an et demi à jouer les durs” et à “s’asseoir sur le sujet par vexation” – à la suite des critiques suédoises sur la situation de l’état de droit et de la démocratie en Hongrie –, tout en “promett[ant] que la Hongrie ne serait pas la dernière” à ratifier l’adhésion de la Suède.

Le quotidien social-démocrate Népszava dénonce une position “encore plus embarrassante” que la “honte diplomatique” du Conseil européen de la mi-décembre, au cours duquel les Vingt-Sept ont validé l’ouverture des négociations d’adhésion de l’Ukraine sans Viktor Orban, sorti de la salle juste avant le vote. “La Hongrie empêche le renforcement de l’alliance alors qu’elle est l’un des maillons les plus faibles de l’organisation du point de vue militaire”, souffle le journal.

L’hebdomadaire libéral HVG dénonce le “narcissisme politique” du Premier ministre et une “diplomatie de l’hystérie” qui “sert les intérêts russes”. Viktor Orban “n’a aucune revendication concrète”, contrairement à Ankara, qui réclamait des avions de chasse F-16 américains et des mesures drastiques contre les membres d’organisations kurdes considérées comme terroristes par la Turquie réfugiés en Suède.

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