Après avoir défendu le 49.3, un député Renaissance demande à Macron de "suspendre" la réforme des retraites

Sur BFMTV, le député de l'Hérault Patrick Vignal a demandé au président de la République de "suspendre" le projet de loi... seulement 24 heures après avoir défendu en circonscription le recours au 49.3.

Changement d'avis. Sur BFMTV ce lundi, Patrick Vignal, députée Renaissance de l'Hérault, a demandé au président de la République Emmanuel Macron de ne pas promulguer la réforme des retraites si le texte est validé par le Conseil constitutionnel. "Il faut suspendre" le projet de loi, a-t-il plaidé quelques heures après le rejet d'une motion de censure qu'il n'a pas soutenue.

Pourtant, ce week-end, 48 heures après l'annonce de l'utilisation du 49.3, le député Renaissance était allé à la rencontre des habitants dans sa circonscription... pour défendre le recours fait par le gouvernement à cette arme constitutionnelle.

"Faire de la pédagogie"

"Les manœuvres politiciennes de certains ont rendu le résultat incertain, d’où le recours au 49.3, nous devons aller sur le terrain pour échanger et faire de la pédagogie sinon nous laisserons libre cours à la démagogie et la colère", écrivait-il sur Twitter ce dimanche.

"Devant autant de colère (...) je pense qu'il faut de l'apaisement et qu'il faut suspendre" la réforme des retraites, a-t-il dit ce lundi sur BFMTV.

Car après le rejet des motions de censure en fin de journée, des rassemblements ont eu lieu partout en France pour dénoncer l'adoption du projet de loi. Des violences ont été signalées dans plusieurs villes, du côté des manifestants comme du côté des forces de l'ordre.

"Il faut rediscuter avec les syndicats", assure désormais Patrick Vignal, qui estime dans le même temps qu'une réforme des retraites est nécessaire. "Je pense qu'on a un débat à avoir d'une manière apaisée", martèle-t-il.

"Il manque [à cette réforme] de la cohérence, du sens", poursuit le député Renaissance, qui estime que le président de la République "peut nous surprendre et qu'on réfléchisse avec un vrai débat de société la place du travail."

Article original publié sur BFMTV.com

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