Après le 1er-Mai, Darmanin accuse Mélenchon "d'avoir une partie de responsabilité" dans les violences

Après le 1er-Mai, Darmanin accuse Mélenchon "d'avoir une partie de responsabilité" dans les violences

L'attaque est frontale. Invité ce mardi matin sur les antennes de BFMTV et RMC, le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, s'en est pris au chef de file de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon. Il l'accuse "d'avoir une partie de responsabilité" dans les violences qui ont émaillé les manifestations du 1er-Mai, et au cours desquelles 406 membres des forces de l'ordre ont été blessés, dont un policier grièvement brûlé.

"Où sont les condamnations venant de l’extrême-gauche, de La France insoumise, de Jean-Luc Mélenchon, qui lui appelle quasiment à la sédition? Tout est bon pour faire de la démagogie, pour exciter une partie de la population, il a une partie de responsabilité", tacle-t-il.

Et d'ajouter: "Le silence assourdissant de Jean-Luc Mélenchon le rend complice."

"Entre l'ambiguïté et la complicité"

Selon le ministre, Jean-Luc Mélenchon, qui "excite tout le monde", se trouve "entre l'ambiguïté et la complicité" lorsqu'il appelle à "mettre à bas la mauvaise République." Une phrase qui fait référence à la volonté de l'ancien candidat à la présidentielle de passer de la cinquième à la sixième République.

En dénonçant de nouveau l'absence de condamnation de l'insoumis, Gérald Darmanin a également pointé un glissement des dirigeants politiques dans leur rapport à la violence, en particulier contre les forces de l'ordre.

"C’est ça qui change radicalement, il y a encore 10 ou 15 ans, lorsque vous invitiez les responsables politiques, peu importe leur bord, y compris les dirigeants du Parti communiste, ils disaient 'bien sûr que je condamne les violences et que je soutiens les policiers'", ajoute-t-il.

Outre Jean-Luc Mélenchon, plusieurs cadres de La France insoumise ont bel et bien condamné les violences contre les policiers survenues lundi. Sur notre antenne, Manuel Bompard, coordinateur du parti, l'a assuré ce lundi soir: "mon parti et l'ensemble de ses dirigeants ont toujours dit qu'ils étaient opposés à toute forme de violence contre qui que ce soit."

Ce mardi matin auprès de RMC, le député LFI de Seine-Saint-Denis, Alexis Corbière, a pour sa part rappelé qu'il "condamne toutes les violences" et eu une pensée pour le policier blessé. "Les gens qui vont en manifestation avec des cocktails Molotov, c’est dingue. Je condamne toutes les violences", a-t-il martelé.

Article original publié sur BFMTV.com