Après des semaines de tension avec l'Algérie, Macron "regrette" des "malentendus"

Le président Emmanuel Macron a indiqué regretter la situation actuelle entre la France et l'Algérie. - Ludovic MARIN © 2019 AFP

Dans un contexte de tensions liées à de récentes déclarations du président français, Emmanuel Macron a indiqué certains regrets sur les dernières "polémiques et malentendus" avec l'Algérie.

"Le président de la République regrette les polémiques et les malentendus engendrés par les propos rapportés". Dans un brief de presse, ce mardi, consacré à la conférence sur la Libye organisée vendredi à Paris, l'Élysée a souhaité revenir sur "les polémiques et les malentendus" survenues depuis quelques semaines entre la France et l'Algérie.

Emmanuel Macron avait déclenché la colère d'Alger après des propos rapportés le 2 octobre par le quotidien Le Monde, accusant le système "politico-militaire" algérien d'entretenir une "rente mémorielle" en servant à son peuple une "histoire officielle" qui "ne s'appuie pas sur des vérités". D'après le quotidien, il avait également affirmé que "la construction de l'Algérie comme nation est un phénomène à regarder. Est-ce qu'il y avait une nation algérienne avant la colonisation française? Ça, c'est la question (...)".

"Le président Emmanuel Macron a le plus grand respect pour la nation algérienne, pour son histoire et pour la souveraineté de l'Algérie", a souligné l'Élysée ce mardi.

La colère du président algérien persiste

Désormais, le chef de l'Etat souhaite que la relation bilatérale se développe "au bénéfice des populations algérienne et française, mais également pour répondre aux grands défis régionaux, à commencer par la Libye".

La présidence a précisé que le président algérien Abdelmadjid Tebboune était invité à la conférence de vendredi pour aider la Libye à redevenir un pays stable, notamment en préparant l'élection présidentielle prévue le 24 décembre.

Abdelmadjid Tebboune a prévenu samedi qu'il ne ferait pas "le premier pas" pour tenter d'apaiser les tensions avec son homologue français qui, avec ses propos, "a rouvert un vieux conflit de manière totalement inutile. Pourquoi a-t-il dit ça? Je pense que c'était pour des raisons électorales stratégiques", a ajouté Abdelmadjid Tebboune dans un entretien à l'hebdomadaire allemand Der Spiegel.

Article original publié sur BFMTV.com

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