Après l’attaque iranienne sur Israël, une guerre régionale est-elle inévitable ?

Depuis des mois, les spéculations vont bon train sur l’escalade de la guerre à Gaza, qui pourrait déboucher sur une conflagration régionale”, écrit The Economist. Or “l’attaque militaire aéroportée de l’Iran contre Israël, lancée dans la nuit de samedi à dimanche, risque de transformer la crise de Gaza en une guerre à grande échelle au Moyen-Orient”, avertit The Observer dans un éditorial dimanche 14 avril.

“Tout en montrant les muscles comme jamais pour éviter qu’Israël ne continue à cibler ses hauts gradés, la riposte de l’Iran semble néanmoins avoir été stratégiquement calculée pour éviter une réelle escalade régionale. […] Téhéran a laissé la possibilité à l’État hébreu et ses alliés d’intercepter les projectiles avant qu’ils n’atteignent leurs cibles” , nuance L’Orient-Le Jour depuis Beyrouth. L’opération “Vaste promesse” n’en constitue pas moins un précédent et un tournant, reprend le journal libanais. Il s’agit en effet de la première attaque directe de Téhéran contre l’État hébreu. “La guerre israélo-iranienne sort officiellement de l’ombre sans que l’on sache pour l’instant avec quelle intensité elle sera menée à visage découvert”, décrypte L’Orient-Le Jour.

Parmi les inconnues, il y a surtout la réponse pour laquelle Israël se décidera. Le cabinet de guerre réuni autour de Benyamin Nétanyahou étudierait différentes options. “Bien que les frappes massives lancées essentiellement depuis l’intérieur du territoire iranien n’aient causé que peu de dégâts, le risque d’une réaction israélienne qui dégénérerait en une véritable guerre est élevé”, estime le site indépendant Iran International. “L’escalade de grande ampleur semble pour l’instant avoir été évitée. Cela dit, tout va dépendre désormais de l’intensité et de l’étendue de la réponse israélienne”, abonde L’Orient-Le Jour.

“L’affaire peut-être considérée comme close”

Après les frappes – attribuées à Israël – sur le consulat iranien à Damas le 1er avril qui ont “décapité le haut commandement de la force Al-Qods, la branche des gardiens de la révolution chargée des opérations extérieures, en Syrie et au Liban”, Téhéran a mis deux semaines avant de réagir, résume L’Orient-Le Jour. “Certains responsables étaient inquiets à l’idée d’une attaque directe contre Israël, croit savoir The Economist. Mais les partisans de la ligne dure prônaient une frappe directe plutôt que d’agir par alliés interposés.” “L’attaque était une mesure défensive légitime suite à l’action israélienne à Damas et désormais ‘l’affaire peut-être considérée comme close’, a déclaré la mission iranienne auprès des Nations unies”, rapporte Die Zeit.

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