Après les frappes contre l’Iran, les sites nucléaires n’ont subi « aucun dégât », note l’AIEA

Après les frappes contre l’Iran attribuées par des responsables militaires américains à Israël, les sites nucléaires n’ont subi « aucun dégât », note l’AIEA (photo d’archive montrant un site nucléaire de la région d’Isfahan, dans le centre de l’Iran).
ATTA KENARE / AFP Après les frappes contre l’Iran attribuées par des responsables militaires américains à Israël, les sites nucléaires n’ont subi « aucun dégât », note l’AIEA (photo d’archive montrant un site nucléaire de la région d’Isfahan, dans le centre de l’Iran).

INTERNATIONAL - Des centrales intactes. Il n’y a « aucun dégât » sur les sites nucléaires après les explosions rapportées ce vendredi 19 avril dans le centre de l’Iran, a déclaré l’Agence internationale de l’énergie atomique. Une frappe attribuée par des responsables américains, qui s’exprimaient dans la presse de leur pays, à une attaque israélienne menée en représailles aux tirs iraniens ayant visé l’État hébreu le week-end dernier.

Mais si les nouvelles sont rassurantes pour les sites nucléaires iraniens, l’Agence internationale de l’énergie atomique, basée à Vienne, en Autriche, « continue d’appeler », sur le réseau social X, « chacun à une extrême retenue et répète que jamais aucune installation nucléaire ne devrait être ciblée lors de conflits militaires ». Et souligne qu’elle suit la situation de « très près ».

Crainte d’une attaque de missiles sur les sites nucléaires

Les sites nucléaires iraniens connus sont notamment situés dans le centre du pays, à Ispahan, Natanz ou Fordo, ainsi que dans la ville portuaire de Bouchehr, où est implantée l’unique centrale nucléaire. Mais aucun d’entre eux ne semble avoir été touché par des drones. Les installations nucléaires basées dans la région d’Ispahan sont « totalement en sécurité », a précisé sur ce point l’agence Tasnim, alors que des photos montrent des dégâts sur certains bâtiments proches du complexe.

Un haut-responsable militaire iranien avait mis en garde jeudi Israël contre l’éventualité d’une attaque contre ses sites nucléaires, en affirmant que l’Iran était prêt à lancer en représailles de « puissants missiles » sur les installations nucléaires israéliennes. Le directeur de l’AIEA avait indiqué lundi que l’Iran avait fermé ses installations nucléaires « pour des raisons de sécurité » le jour de son attaque contre Israël.

Depuis des années Israël accuse l’Iran qui dément, de vouloir se doter de la bombe atomique et dit chercher par tous les moyens à l’en empêcher.

En Ukraine, l’accident nucléaire s’approche « dangereusement »

Si l’AIEA tient à rappeler ce vendredi que les installations nucléaires ne sont pas des cibles dans un conflit, c’est que la situation sur un autre terrain, l’Ukraine, l’inquiète.

Le site nucléaire de Zaporijjia, occupé depuis mars 2022 par la Russie dans le sud de l’Ukraine, a subi une série d’attaques de drones à partir du 7 avril, Moscou et Kiev se rejetant la responsabilité de ces frappes. Il s’agissait des « premières depuis novembre 2022 à cibler directement la centrale », la plus grande d’Europe, selon l’instance onusienne, parlant « d’un tournant dans la guerre ».

« Nous nous approchons dangereusement d’un accident nucléaire » à Zaporijjia, avait même alerté lundi soir Rafael Grossi. Même si les six réacteurs de la centrale sont à l’arrêt, « les dangers potentiels d’un accident nucléaire majeurs restent bien réels », avait-il insisté.

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