Après la France, le Niger rompt sa coopération militaire avec les États-Unis

Environ 1 100 soldats venus des États-Unis engagés dans la lutte antiterroriste sont présents au Niger et disposent d'une importante plateforme de drones à Agadez, dans le Nord.  - Credit:Carley Petesch/AP/SIPA / SIPA
Environ 1 100 soldats venus des États-Unis engagés dans la lutte antiterroriste sont présents au Niger et disposent d'une importante plateforme de drones à Agadez, dans le Nord. - Credit:Carley Petesch/AP/SIPA / SIPA

Sept mois après avoir mis fin aux accords de coopération militaire avec la France, la junte au pouvoir au Niger pourrait en faire de même avec les États-Unis. Selon le colonel Abdourahamane Amadou, le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) du Niger a décidé, samedi 16 mars, « en toute responsabilité, de dénoncer avec effet immédiat » l'accord relatif au statut du personnel militaire des États-Unis et des employés civils du département américain de la Défense sur le territoire nigérien, a-t-il dit, en lisant un communiqué à la télévision publique nigérienne.

Officiellement, Niamey affirme que l'accord de défense entre les deux pays était injuste et imposé de manière unilatérale par une simple note verbale imposée par Washington depuis 2012.

À LIRE AUSSI Seidik Abba sur le Niger : « Pour la France, cela va être délicat »

La présence américaine en sursis ?

Cette décision fait suite à la visite d'une délégation américaine composée de la secrétaire d'État américaine adjointe aux Affaires africaines, Molly Phee, du sous-secrétaire à la Défense pour les affaires de sécurité internationales, et du commandant en chef de l'Africom, le général Michael Langly, à Niamey les 12, 13 et 14 mars derniers. Une visite de trois jours qui avait déjà suscité de nombreux commentaires de part et d'autre puisque, après avoir rencontré plusieurs responsables nigériens, dont le Premier ministre civil nommé par les militaires, Ali Mahaman Lamime Zeine, les hauts responsa [...] Lire la suite