Apprentissage : les combines des écoles pour détourner les dispositifs d'aide de l'État

Par les aides de l'État alléchés, des centres de formation recrutent en masse sans anticiper les débouchés. 11 400 inscriptions font l'objet de vérifications.

Les mesures de soutien du gouvernement, destinées à éviter que l'apprentissage ne fasse les frais de la crise économique, aiguisent les appétits d'établissements peu scrupuleux. Plusieurs contrôles de la délégation générale à l'emploi et à la formation professionnelle, actuellement en cours, visent une vingtaine d'écoles de l'enseignement supérieur. Ces établissements ont intégré de nombreux apprentis qui, aujourd'hui, se retrouvent sans entreprise pour les accueillir. Car si 420 000 contrats ont été signés fin 2020 - en hausse de 19% sur un an - grâce aux aides à l'embauche, ils sont 38.000 jeunes à toujours chercher un employeur. Un petit tiers de ces cas, soit 11 400, font l'objet de vérifications destinées à débusquer des fraudes de la part des écoles.

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Certains ont complètement détourné le dispositif, quitte à placer les élèves dans une impasse

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Pour leur laisser le temps de trouver un poste, l'État a permis aux écoles de les scolariser durant un semestre maximum, moyennant 500 euros par mois pour chaque jeune accompagné. Soit une enveloppe de 3 000 euros. Ces perspectives de gains semblent avoir subitement convaincu de nombreux établissements, qui n'avaient jusque-là jamais misé sur l'apprentissage, de recruter pléthore de candidats… sans points de chute à leur offrir à l'issue de leur formation. "Dans les écoles de commerce, il n'y a pas de limite d'accueil, précise Aurélien Cadiou, président de l'Association nationale des apprentis de France (Anaf). À la différence (...)

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