Comment les applis de rencontres luttent contre la multiplication des arnaques

Les arnaqueurs les plus habiles cherchent à prendre leurs victimes par les sentiments. “Depuis l’apparition des applis de rencontres – voire depuis l’invention de la séduction –, les escrocs font tout pour exploiter les faiblesses des gens et les amadouer à grand renfort d’histoires plus vraies que nature ou avec la juste dose d’ingénierie sociale”, détaille Wired.

Mais les évolutions récentes des pratiques frauduleuses voient les techniques se raffiner, passant du spam classique et basique à des échanges élaborés pour se donner l’apparence de la légitimité – avant de proposer des investissements plus qu’opaques, qui s’avèrent ensuite du vol pur et simple. Cette nouvelle approche insidieuse porte même un nom, le “pig-butchering”, soit l’“abattage de porc”, précise le magazine californien spécialisé dans la tech.

La plateforme Tinder, détenue par Match Group (poids lourd du secteur, qui possède aussi Meetic et OkCupid, entre autres), vient d’ajouter une nouvelle fonctionnalité de sécurité. Il est désormais possible de bloquer un compte avant même la première interaction. “Selon Tinder, c’est un moyen simple d’éviter de tomber sur son chef ou un ex sur l’application. Cela permet aussi de bloquer un compte malhonnête avant même d’avoir à le balayer d’un coup de pouce.” L’appli a également facilité les signalements de messages.

La crypto multiplie les opportunités

Comment expliquer l’augmentation de ce que Wired qualifie d’“escroquerie à l’amour” ? L’Autorité de la concurrence américaine, la “Federal Trade Commission (FTC), estime que notre usage accru des réseaux sociaux et la montée en puissance des cryptomonnaies constituent ‘un cocktail explosif en faveur des arnaqueurs’. La FTC enregistre une hausse constante des sommes perdues dans des escroqueries à l’amour depuis ces quatre dernières années : de 493 millions de dollars [461 millions d’euros environ] en 2019, ces pertes se montaient à 730 millions de dollars [682 millions d’euros] l’année suivante, et à plus de 1,3 milliard de dollars [1,2 milliard d’euros] en 2021 et 2022.” Des chiffres que l’agence elle-même invite à considérer comme sous-estimés, car beaucoup d’arnaques ne sont jamais signalées.

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