Appel européen à l'arrêt des combats en Libye
PARIS (Reuters) - La France, l'Allemagne, l'Italie et l'Union européenne ont appelé mardi à un cessez-le-feu effectif et immédiat en Libye et au retrait du pays des forces étrangères, des mercenaires et des équipements militaires livrés en violation de l'embargo des Nations unies.
Dans une déclaration conjointe, les chefs de la diplomatie français, allemand, italien et le Haut représentant de l’Union européenne enjoignent également aux belligérants "de s’engager de façon constructive dans les négociations en format 5+5, sur la base du projet d’accord du 23 février".
Ce projet d'accord annoncé par l'Onu à l'issue de négociations de la commission militaire mixte libyenne, comprenant cinq officiers supérieurs des deux camps, prévoit la mise en oeuvre d'une trêve dotée d'un mécanisme de surveillance.
Ce cessez-le-feu, ajoutent les ministres dans leur déclaration conjointe, doit prévoir notamment "le retrait de toutes les régions de Libye de l’ensemble des forces étrangères, des mercenaires et des équipements militaires livrés en violation de l’embargo sur les armes des Nations Unies".
Le conflit libyen oppose deux camps principaux, l'un autour du gouvernement d'entente nationale qui siège à Tripoli et a le soutien militaire de la Turquie, l'autre mené par le maréchal Khalifa Haftar, homme fort de l'est du pays appuyé par l'Egypte, les Emirats arabes unis et la Russie, dont l'offensive lancée en avril 2019 pour prendre Tripoli a échoué ces derniers jours.
Après l'échec de l'offensive d'Haftar, l'Egypte a proposé ce week-end un nouveau plan de paix pour la Libye, qui n'a reçu que le soutien des Emirats et de la Russie.
(Jean-Stéphane Brosse)