Les apparts étudiants deviennent des salles de concert clandestines à Boston

“Passez à travers la grille, ne prenez pas par la route”, dit le SMS. Ces instructions ne sont pas données à des cambrioleurs mais… aux spectateurs d’un concert, raconte le quotidien américain The Boston Globe.

Et pour cause : une véritable scène de concerts underground s’est développée parmi les étudiants de la capitale de la Nouvelle-Angleterre.

Pour assister à l’un de ces événements, il faut d’abord connaître le lieu, tenu secret, qui se transmet par le bouche-à-oreille.

Selon “The Boston Globe”, il y a une dizaine d’appartements où ont lieu des concerts à Boston, “chacun avec sa propre clientèle régulière, son style musical et son esthétique visuelle”. . PHOTO COTTONBRO STUDIO/PEXELS
Selon “The Boston Globe”, il y a une dizaine d’appartements où ont lieu des concerts à Boston, “chacun avec sa propre clientèle régulière, son style musical et son esthétique visuelle”. . PHOTO COTTONBRO STUDIO/PEXELS

Le public découvre alors une salle qui ressemble à un “appartement d’étudiant classique”, décorée par des panneaux ramassés dans la rue et du lierre en plastique qui pend du plafond.

Des dizaines de personnes se rangent en file indienne, et l’organisateur les appelle un par un en lisant sa liste. Une fois les entrées payées, il ne reste plus qu’à profiter des “lourdes batteries, et des chants grunges qui se mêlent aux discussions dans le couloir”, relate le Boston Globe.

Mt. Greylock, c’est le nom donné à cette salle de concert improvisée située dans le quartier d’Allston, à Boston. Deux canapés en guise de loge, et une lumière rose et orange qui éclaire le public.

Depuis 2021, elle est gérée par Joe, étudiant au Berklee College of Music, qui habite dans le même immeuble, raconte le Boston Globe. Avec ses colocataires, il joue aussi dans un groupe.

L’objectif de Joe : rendre les concerts accessibles aux jeunes. Car la vie nocturne coûte particulièrement cher à Boston, surtout pour des bourses des étudiants.

Leurs appartements deviennent donc des lieux où l’on peut profiter de soirées, explique le quotidien américain. Sans dépenser autant que dans les bars et les boîtes de nuit.

“Dans une ville où la vie nocturne est financièrement inaccessible pour de nombreux jeunes, note ‘The Boston Globe’, les concerts en appartement organisés par les étudiants offrent un endroit où se détendre à un coût bien inférieur à celui des clubs ou des bars.”. PHOTO COTTONBRO STUDIO/PEXELS
“Dans une ville où la vie nocturne est financièrement inaccessible pour de nombreux jeunes, note ‘The Boston Globe’, les concerts en appartement organisés par les étudiants offrent un endroit où se détendre à un coût bien inférieur à celui des clubs ou des bars.”. PHOTO COTTONBRO STUDIO/PEXELS

“C’est un aspect de Berklee qui n’est pas promu. On nous apprend à rassembler et à gérer des foules”, explique Joe dans le Boston Globe.

Dans ses périodes les plus chargées, le Mt. Greylock accueille trois à quatre concerts par mois, et parfois plusieurs la même semaine.

Ces concerts deviennent des lieux de rencontres et de sociabilisation pour les étudiants de la ville. “Je suis venu à Boston, dans une école où je n’ai pas eu à m’inscrire à une association étudiante [pour me faire des amis]”, témoigne Doley, étudiant à l’université de Boston dans le quotidien.

[...] Lire la suite sur Courrier international