Les Apatrides de la frontière indo-bengladaise sont désormais pleinement citoyens

Un drapeau indique la frontière indo-bangladaise au niveau de l'enclave Dahagram-Angarpota au Bangladesh.

Les enclaves territoriales autour de la frontière indo-bengladaise sont réintégrées depuis vendredi à l’Etat dans lequel elles sont situées. Les 50 000 personnes y habitant peuvent désormais être citoyens à part entière.

«C’est le moment le plus important de ma vie (...) Je vais devenir citoyen bangladais avec les droits que cela suppose» déclare Parul Khatun, une habitante de l’enclave indienne de Kot Bajni, à l’AFP. Comme elle, ils étaient environ 50 000 selon un recensement de 2011 à vivre dans celles parsemées autour de la frontière indo-bengladaise, et a être de facto apatrides.

Accord historique

Depuis vendredi 31 juillet, les enclaves de population indienne au Bengladesh et celles de population bengladaise en Inde ont été intégrées au pays dans lequel elles sont situées. C’est le fruit d’un accord passé entre les gouvernements des deux Etats après quarante ans de discorde. Les enclaves sont des territoires appartenant à l’un des deux pays, mais située géographiquement dans l’autre. Il y en a 160 le long de la frontière indo-bangladaise.

Lors de l’indépendance du Bangladesh en 1971, la frontière de cette région avec l’Inde fait déjà l’objet de disputes depuis 25 ans. Dès 1974, un accord frontalier est discuté, stipulant que les enclaves doivent être intégrées au territoire sur lequel elles se situent. Les autorités bangladaises le signent, mais l’Inde refuse, estimant que la redistribution est inégale. La question reste en suspens, jusqu’à ce que Narendra Modi, nouveau premier ministre indien, l’inscrive à l’agenda.

Début mai 2015, le parlement indien a voté à l’unanimité un amendement constitutionnel pour redéfinir la frontière avec son voisin bangladais, et échanger les enclaves. «Nous avons résolu une question qui persistait depuis l’indépendance (du Bangladesh, ndlr). Nos deux nations ont une frontière établie. Cela rendra nos frontières plus sécurisées et la vie des habitants plus stable» a déclaré Narendra Modi début juin dans une conférence de presse (...)

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