Antoine Galindo, journaliste arrêté en Éthiopie, a été libéré et « va bien »
INTERNATIONAL - Le soulagement après une semaine dans les prisons éthiopiennes. Le journaliste français Antoine Galindo qui avait été arrêté dans la capitale Addis Abeba le 22 février, a été libéré ce jeudi 29 février et est en route pour la France, a annoncé à l’AFP son employeur, la publication spécialisée Africa Intelligence.
Antoine Galindo incarcéré en Ethiopie, le journaliste français accusé de vouloir « créer le chaos »
« Je vais bien, je suis en bonne santé » et « j’ai été bien traité », malgré des conditions de détention difficiles, a déclaré Antoine Galindo à un journaliste de l’AFP avant son départ. Sa libération « est un vrai soulagement pour toute la rédaction d’Africa Intelligence qui a hâte de retrouver Antoine », a réagi sa rédaction.
Antoine Galindo, 36 ans, était arrivé en Éthiopie le 13 février pour couvrir le Sommet de l’Union africaine (UA) à Addis Abeba, siège de l’organisation. Mais les autorités l’accusaient d’avoir outrepassé son accréditation de journaliste.
Son délit : s’être intéressé à la politique éthiopienne
Le reporter « avait reçu l’autorisation de couvrir le 37e Sommet » de l’UA, ce qui lui a permis d’entrer en Éthiopie, avait expliqué la secrétaire d’État à la Communication, Selamawit Kassa, lors d’un point de presse auquel l’AFP n’avait pas été invitée.
« Mais sous prétexte de journalisme, dès son arrivée à Addis Abeba, il s’est livré à des activités en contradiction totale avec la raison de sa venue, notamment la collecte d’informations en lien avec des questions politiques internes », avait-elle affirmé. La police avait indiqué soupçonner le journaliste de « conspirer pour créer le chaos » en Éthiopie.
Africa Intelligence avait dénoncé une « arrestation injustifiée » constituant « une grave atteinte à la liberté de la presse », assurant qu’Antoine Galindo, qui avait habité dans le pays entre 2013 et 2017, « disposait d’un visa l’autorisant à exercer son activité de journaliste ».
Le journaliste a été arrêté dans un hôtel du centre d’Addis Abeba, en compagnie d’un responsable du Front de libération oromo (OLF), parti d’opposition légalement enregistré, avec qui il avait rendez-vous. Ce dernier est toujours incarcéré.
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