Un « campement » pour Gaza installé à l’université Columbia, accusée d'antisémitisme devant le Congrès
Ils sont arrivés quand il faisait encore nuit noire. En l'espace d'une heure, un « campement de solidarité avec Gaza » d'une cinquantaine de tentes s'est installé sur les pelouses de l'université Columbia pour faire pression sur la présidente de l'établissement, qui témoignait ce mercredi devant le Congrès américain.
Alors que Nemat Shafik a assuré aux élus qu'elle faisait tout pour lutter contre l'antisémitisme sur son campus, ces étudiants refusent de lever le camp tant que Columbia n'aura pas coupé ses liens financiers avec « les entreprises qui bénéficient de l'apartheid israélien et de l'occupation de la Palestine ».
Mercredi, une vingtaine de véhicules du NYPD se trouvaient dans une rue adjacente à l'université, mais la police new-yorkaise n'était pas encore intervenue pour démanteler le campement dans la soirée.
À LIRE AUSSI Sur les campus américains, la fabrique de la barbarie doit passer la mainCette mobilisation est organisée par le collectif Columbia University Apartheid Divest (CUAD), qui regroupe des membres de plusieurs associations étudiantes, notamment deux qui avaient été suspendues par l'université en novembre dernier pour des manifestations non autorisées et une « rhétorique menaçante » : Students for Justice in Palestine et Jewish Voice for Peace. Certains avaient notamment chanté à l'automne « mort à l'État sioniste » et « from the river to the sea, Palestine will be free » (« du fleuve à la mer, la Palestine sera libre »). Ce slo [...] Lire la suite