Antisémitisme : Elie Semoun porte plainte après avoir reçu des "menaces très graves"

Elie Semoun a porté plainte cette semaine après avoir reçu des "menaces très graves" après avoir qualifié de "crétins incultes" les étudiants pro-Palestine participant au blocus de Sciences-po.

Dans un contexte de résurgence de l'antisémitisme, six mois après les attaques du 7 octobre en Israël, Elie Semoun annonce avoir porté plainte après avoir reçu des "menaces très graves", a-t-il révélé dimanche 5 mai dans les colonnes du Parisien.

"J'ai traité les étudiants de Sciences-po de 'crétins incultes' dans un tweet", explique le réalisateur de Ducobu 5 en référence aux étudiants pro-Palestine qui ont organisé ces dernières semaines un blocage du campus.

"Je n'aurais peut-être pas dû... Ce n'étaient sans doute pas les bons mots", poursuit l'humoriste, qui se dit "tellement en colère et impuissant face à cette vague antisémite, devant toute cette ignorance".

"Aussitôt après mon post, j'ai reçu des menaces de mort, une déferlante de haine et d'insultes me traitant notamment - puisque c'est aujourd’hui la règle - de sale sioniste", ajoute le comédien.

"Traumatisé" et "choqué" par les attaques du 7 octobre et "tout ce qui est arrivé ensuite", Elie Semoun dénonce un "antisémitisme décomplexé, généralisé". "J'ai la certitude que les temps vont être durs pour les juifs", craint-il.

"L'antisémitisme revient, et le pire, c'est que c’est le pogrom du 7 octobre qui a ouvert les vannes, au moment où l'on pouvait s'attendre que le monde serre les rangs autour des juifs, partage notre douleur. Je m'attendais à une vague durable d’empathie, et puis non", déplore encore Elie Semoun.

"C'est insupportable de voir ces meutes hurlantes s'agiter seulement quand cela concerne Israël et les juifs. Étrange, cette obsession...", dit-il. "Moi qui pensais naïvement que cette haine débridée était reléguée dans l’histoire au chapitre Seconde Guerre mondiale. Le répit est terminé."

Malgré les menaces qui le visent, Elie Semoun se sent "en sécurité" tout en étant "hypervigilant". "(Je suis) sans doute beaucoup trop happé par les réseaux sociaux depuis le 7 octobre", reconnaît-il. "Je ne vois que ça, je ne parle que de ça. C'est devenu obsessionnel. Ma compagne me dit d'ailleurs de décrocher..."

Article original publié sur BFMTV.com