Antiracisme : les étonnantes prises de position du nouveau patron de la Dilcrah

L'ex-ministre Olivier Klein a été recasé fin juillet à la tête de la délégation interministérielle à la lutte contre le racisme, l'antisémitisme et la haine anti-LGBT (Dilcrah).  - Credit:GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP
L'ex-ministre Olivier Klein a été recasé fin juillet à la tête de la délégation interministérielle à la lutte contre le racisme, l'antisémitisme et la haine anti-LGBT (Dilcrah). - Credit:GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP

L'ex-ministre Olivier Klein a été recasé fin juillet à la tête de la délégation interministérielle à la lutte contre le racisme, l'antisémitisme et la haine anti-LGBT (Dilcrah). Un poste stratégique, placé sous l'autorité directe de la Première ministre. L'ancien maire de Clichy-sous-Bois est désormais chargé d'orienter, de gérer et d'appliquer la politique du gouvernement en matière de lutte contre les discriminations. Mais les bruyantes prises de position du nouveau délégué interrogent sur la cohérence politique du gouvernement sur ces questions…

L'élu s'est en effet régulièrement affiché aux côtés de réseaux de religieux et de militants décoloniaux, tous résolument engagés contre la laïcité. « C'est sans doute plus le résultat d'une désinvolture générale que d'un changement de ligne délibéré », philosophe un haut fonctionnaire, bon connaisseur de ces milieux. Pourtant, les positions défendues par Olivier Klein sur ces sujets sont à mille lieues de la ligne laïque et universaliste (à nouveau) défendue par le gouvernement.

270 000 euros à une mosquée

Lorsqu'il était maire de Clichy-sous-Bois, Olivier Klein s'est publiquement impliqué pour aider des associations religieuses musulmanes à obtenir des locaux. En 2018, il a accordé une subvention de 270 000 euros à la construction de la mosquée Bilal, ce que permet la loi au titre de l'activité culturelle. « Pour moi, la laïcité doit permettre à chacun de vivre son culte dans de bonnes conditions, justifie-t-il a [...] Lire la suite