Antidépresseurs : deux familles portent plainte après le suicide de leurs fils

Les familles endeuillées se battent pour que soit prouvé le lien entre ces deux suicides et la prise d'un antidépresseur.

Le médicament incriminé provient du laboratoire GlaxoSmithKline (GSK).  - Credit:Sven Hoppe / dpa / Sven Hoppe/dpa
Le médicament incriminé provient du laboratoire GlaxoSmithKline (GSK). - Credit:Sven Hoppe / dpa / Sven Hoppe/dpa

« Ça a été l'enfer. » Vincent Schmitt et Yoko Motohama sont les parents de Romain, âgé de 16 ans quand il a mis fin à ses jours, en septembre 2021. Ils se tournent aujourd'hui vers la justice : persuadés que la mort de leur fils a un lien avec sa prise d'antidépresseurs, ils ont déposé une plainte pour homicide involontaire contre X. Comme le révèle une grande enquête de la cellule investigation de Radio France sur France Bleu, une juge d'instruction du tribunal de Vienne, dans l'Isère, enquête sur le lien éventuel entre le suicide du jeune homme et sa prise de médicaments.

Les parents affirment que le comportement de leur fils a brusquement changé à partir de la prise d'un antidépresseur du laboratoire GSK que l'on venait de lui prescrire, augmentant son anxiété. « Ça a été l'enfer, explique Vincent Schmitt à France Bleu. Il s'est mis à jouer à des jeux d'argent. Tout est parti dans les jeux de foot. Il arrivait à nous faire peur. Il se fâchait contre nous. »

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L'adolescent ne semblait surtout plus avoir aucune limite face au danger. « Un jour, il a nagé de manière irraisonnée dans un lac. Il a dû son salut à un pédalo qui l'a ramené », raconte Vincent Schmitt, avant de se souvenir de la pulsion qui a été fatale à son fils : « Il rigolait. Il faisait des plans pour le week-end avec ses copains. Ils étaient sur le quai de la gare. Et puis à un moment, il s'est levé, il s'est mis devant le train [...] Lire la suite

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