António Costa, le phénix portugais en passe de présider le Conseil européen

“Les sept vies d’António Costa”, titre cette semaine Visão, à la une duquel l’ancien dirigeant portugais apparaît jeune, le poing levé et sur un fond de drapeau européen, alors qu’il est fortement pressenti pour prendre la présidence du Conseil européen, à la place du Belge Charles Michel. “Après avoir vu sa majorité absolue s’effondrer avec l’opération Influencer, l’ex-Premier ministre est sur le point de devenir l’une des personnalités les plus influentes d’Europe”, annonce l’hebdo.

Dans ses pages, Visão retrace la longue carrière de celui qui est devenu socialiste à 14 ans et propose un “portrait politique et personnel” de cet “habile négociateur” :

“Député en 1991, secrétaire d’État en 1995, ministre en 1999, député européen en 2004, maire de Lisbonne en 2007, leader du PS en 2014, Premier ministre en 2015, vainqueur de la deuxième majorité absolue de l’histoire de son parti en 2022, évincé en 2024 à la suite d’une enquête judiciaire, avant de renaître aujourd’hui de ses cendres ?”

De l’aura et du prestige

L’enquête qui l’a poussé à la démission a depuis fait pschitt. Si de lourds soupçons ont été dissipés, Costa reste toutefois poursuivi pour un délit de prévarication (manquement aux devoirs de sa charge). Malgré ces démêlés judiciaires, le natif de Lisbonne, 58 ans, dont les parents sont originaires de Goa, ex-colonie portugaise en Inde, reste le favori pour chaperonner le Conseil européen. Le président et le nouveau Premier ministre du Portugal, Marcelo Rebelo de Sousa et Luís Montenegro, tous deux de droite, lui ont déjà apporté leur soutien.

Sur la scène européenne, soutenu par Ursula von der Leyen et Emmanuel Macron, Costa “est reconnu par ses pairs”, notamment pour avoir dirigé un pays durant huit ans et demi – une longévité rarissime parmi ses collègues socialistes sur le continent.

“L’aura de celui qui se targuait d’avoir ‘tourné la page de l’austérité’ est restée intacte et lui confère un certain prestige en Europe. Pourquoi ? Parce qu’il a toujours respecté les règles du jeu, en réduisant le déficit et la dette, et en montrant son génie budgétaire.”

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