Anouk Aimée, célèbre pour "Un homme et une femme", s'est éteinte à l'âge de 92 ans
L’actrice française Anouk Aimée, appelée (disgracieusement, il faut avouer, en ce qui la concerne), un des "mastodontes du cinéma français", est décédée ce mardi 18 juin 2024, à l’âge de 92 ans.
La triste nouvelle a été annoncée par sa fille aînée, Manuella Papatakis, sur ses réseaux sociaux.
Elle a, à son actif, quelque 70 rôles, de 1947 à 2019. Bien que la majorité de ses films soient français, elle a également tourné en Espagne, en Grande-Bretagne, en Italie et en Allemagne, ainsi que dans quelques productions américaines.
La liste des metteurs en scène qui l'ont mise en vedette, se lit comme un vrai "who is who" du cinéma du XXe siècle : "La Dolce Vita" (1960) et "8½" (1963) de Federico Fellini, "Lola" (1961) de Jacques Demy, "La tragédie d'un homme ridicule" (1981) de Bernardo Bertolucci et "Prêt à Porter" (1994) de Robert Altman.
Mais c'est "Un homme et une femme" (1966) qui lui a apporté une renommée internationale et reste lié pour toujours à son nom. Le bijou de de Claude Lelouch a apporté à Aimée le Golden Globe, le BAFTA Award et une nomination aux Oscars.
Elle a retrouvé le réalisateur et son partenaire à l'écran Jean-Louis Trintignant pour Un homme et une femme, 20 ans déjà (1986) et — jamais deux sans trois — pour "Les plus belles années d'une vie" (2019), le film a été présenté à Cannes hors compétition.
Elle a remporté le prix de la meilleure actrice au Festival de Cannes pour "Un saut dans le vide" (1980) ou elle donnait la réplique à un non moins génial Michel Piccoli. En 2002, elle a reçu un César d'honneur pour l'ensemble de sa carrière, et, l'année suivante, un Ours d'or d'honneur au Festival international du film de Berlin.
Dans les années 1960, le magazine Life commentait : "Après chaque film, sa beauté énigmatique restait" dans la mémoire de son public, l'appelant "la plus belle résidente de la Rive Gauche".