Annuler de la dette pour protéger les Galápagos : le “grand succès” de l’Équateur

L’Équateur a obtenu “le plus grand échange de dette en faveur de la protection de la nature jamais réalisé”, s’enthousiasme El País América.

Le mardi 9 mai, le gouvernement du pays d’Amérique latine a annoncé avoir négocié la réduction d’environ 1 milliard de dollars de sa dette extérieure commerciale. “La dette actuelle d’environ 1,63 milliard de dollars a été échangée contre une nouvelle dette de 656 millions de dollars”, a précisé le ministre de l’Économie, Pablo Arosemena. En contrepartie, le pays s’est engagé à allouer 450 millions de dollars à la conservation des îles Galápagos.

De telles transactions, connues sous le nom d’“échanges dette-nature”, ont été conclues dans au moins 16 autres pays, mais l’accord passé avec l’Équateur “est le plus important à ce jour”, souligne le site d’actualité environnementale Mongabay.

25 % d’espèces marines endémiques

Passé notamment avec Credit suisse et la Banque interaméricaine de développement (BID), cet accord concerne 3 % de la dette extérieure totale du pays (48,129 milliards de dollars en février). Il n’en représente pas moins un “grand succès pour l’Équateur et les Galápagos”, s’enthousiasme le quotidien équatorien La Hora. Selon le journal, le pays est “riche en biodiversité, avec des écosystèmes uniques au monde”, mais ses ressources financières ont jusqu’à présent été trop limitées “pour mettre en place la protection de l’environnement dont ont besoin ces écosystèmes”.

Les 450 millions de dollars dégagés alimenteront notamment le Galápagos Life Fund (GLF), un fonds qui financera des activités de protection de l’environnement “tant dans la réserve marine des Galápagos que dans la réserve Marina Hermandad”, observe El País América. La première comprend 13 grandes îles hébergeant plus de 3 500 espèces, dont 25 % d’espèces marines endémiques. La seconde s’étend sur 60 000 km2 entre la réserve marine des Galápagos et la frontière maritime avec les eaux territoriales du Costa Rica.

“L’objectif est de créer un corridor de zones protégées transnationales dans un habitat d’une importance vitale pour des espèces de requins menacées, précise le média hispanophone. Outre leur valeur intrinsèque, le capital naturel de ces deux réserves est crucial pour d’importants secteurs économiques en Équateur, tels que le tourisme et la pêche artisanale.”

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