Annie Colère (Canal+) : "On a oublié ces militants qui ont poussé le Président, Valéry Giscard d’Estaing, à modifier la loi qui interdisait l’avort...

Février 1974, dans une petite ville de province. Alors que les femmes viennent d’obtenir le droit d’ouvrir un compte en banque sans l’accord de leur mari, Annie (Laure Calamy, une nouvelle fois remarquable) est ouvrière dans une fabrique de matelas. Elle s’y rend à vélo, cheveux au vent, toujours pleine d’énergie et volontaire. Et puis, elle tombe accidentellement enceinte. Déjà mère de deux enfants, elle ne se sent pas le courage d’une nouvelle grossesse. L’aiguille à tricoter, elle a déjà connu, une fois. Alors elle cherche une autre issue. Quelques jours plus tard, sur les conseils d’un médecin bienveillant (Éric Caravaca), elle pousse timidement la porte d’une librairie, devenue le quartier général d’un groupe des militants du Mouvement pour la liberté de l’avortement et de la contraception (MLAC).

Ce collectif, constitué de médecins, de paramédicaux, de féministes et d’hommes de bonne volonté, aide de manière non clandestine les femmes à interrompre leur grossesse, en pratiquant les avortements par aspiration, grâce à la méthode de Karman, indolore, sûre et facile à enseigner… Il y a une dizaine d’années, lorsqu’elle découvre l’existence de ce mouvement fondé en 1973, la réalisatrice, Blandine Lenoir (Aurore, en 2017, avec Agnès Jaoui) cherche à comprendre, avant de réaliser son film, pourquoi ce chapitre de l’histoire des femmes est resté méconnu. "

On apprend le roman national par les “grands hommes”, en l’occurrence, ici, une “grande femme”. Tout le monde connaît Lire la suite sur Télé 7 Jours

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