Anne Hidalgo s’attaque aux SUV après son “Séjour Ultra Vain” en Polynésie

Après les trottinettes électriques, chassées des trottoirs parisiens au printemps 2023, bientôt le tour des Sport Utility Vehicles (SUV) ? Ces modèles de voitures, plus polluantes et plus volumineuses, et qui représentaient presque la moitié des véhicules vendus en France en 2022, sont dans le collimateur du Conseil de Paris.

La maire, Anne Hidalgo, a annoncé qu’un vote serait organisé le 4 février 2024 pour adopter ou non une augmentation significative des tarifs de stationnement pour ces véhicules dans la capitale. Une mesure déjà adoptée à Lyon par le maire écologiste, Grégory Doucet, qui entrera en vigueur en janvier 2024.

Pourtant, “les propriétaires de SUV – et de voitures en général – sont relativement peu nombreux dans les 20 arrondissements de la capitale”, note The Telegraph. Le journal britannique explique que “les personnes les plus mécontentes des prix élevés du stationnement sont les automobilistes franciliens qui viennent en SUV dans Paris. Toutefois, ils n’auront pas le droit de voter.”

Dédouanée par le conseil de déontologie

Lors du dernier vote sur les trottinettes électriques d’avril 2023, seuls 7,46 % des Parisiens avaient fait le déplacement dans les bureaux de vote.

Si l’opposition municipale n’est pas favorable à la mise en place de cette nouvelle taxe, elle dénonce surtout le moment choisi par la maire de Paris pour faire cette annonce.

“Le moment de l’annonce pousse certains à penser qu’elle s’en sert pour faire oublier son SUV à elle – son ‘Séjour Ultra Vain’”, ironise-t-on sur le site de la BBC.

Une référence au voyage d’Anne Hidalgo en Nouvelle-Calédonie et en Polynésie française en octobre. Officiellement, l’objet de son déplacement était la visite d’un bagne et d’un cimetière où sont enterrés des membres de la Commune de Paris déportés en 1871. Elle a ensuite passé deux semaines en famille sur une des îles de l’archipel de la Société, où vit sa fille.

Si l’édile parisienne assure avoir payé pour ses vacances et le vol retour, son voyage aura coûté environ 60 000 euros au contribuable, selon la mairie de Paris.
Le conseil de déontologie de la ville a par ailleurs dédouané Anne Hidalgo, jugeant son déplacement strictement professionnel et insistant sur la nature privée de la seconde partie de son voyage.

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