Anna Mouglalis témoigne contre le réalisateur Philippe Garrel, dénonçant « une attitude de prédateur »

Dans « C l’hebdo » sur France 5, l’actrice revient en détail sur un moment de malaise qu’elle a vécu avec le cinéaste dans son appartement.

CINÉMA - Un témoignage pour soutenir les victimes qui ne peuvent pas s’exprimer publiquement. Invitée de l’émission C l’hebdo sur France 5 ce samedi 20 janvier, Anna Mouglalis témoigne à nouveau contre le réalisateur Philippe Garrel.

En août 2023, l’actrice l’avait fait une première fois dans une enquête de Mediapart ciblant l’un des visages du cinéma français. Plusieurs comédiennes dénonçaient les comportements très déplacés de Philippe Garrel, dont certains « susceptibles d’être qualifiés d’agression sexuelle ou de tentative d’agression sexuelle ».

Si Anna Mouglalis souligne qu’elle n’a pas été victime d’agression sexuelle, elle raconte le moment de malaise qu’elle a vécu avec le cinéaste dans son appartement.

« Il le dit clairement, qu’il a besoin de coucher avec ses actrices. Moi je n’ai pas vécu ça », explique en introduction l’actrice de 45 ans, avant de poursuivre. « J’avais déjà tourné le film [La Jalousie, sorti en 2013], mais il m’avait demandé de lui donner à lire des textes […] sur le désir féminin. Et donc je lui ai proposé de lire des extraits de textes. »

Pendant la lecture, Philippe Garrel s’est « allongé sur mon lit », décrit Anna Mougladis. « C’est-à-dire qu’il voulait que je lui explique le désir féminin d’une façon sans doute un peu plus littérale. Il n’y en avait pas, de désir. Je l’ai renvoyé », conclut l’actrice dans l’extrait publié sur les réseaux sociaux de l’émissions.

« Il y avait deux canapés juste à côté de lui dans le salon »

Dans l’enquête de Mediapart publiée au mois d’août, Anna Mouglalis avait raconté que le réalisateur avait prétexté la fatigue pour s’allonger sur son lit. « C’est tellement énorme, alors qu’il y avait deux canapés juste à côté de lui dans le salon », avait-elle dit à l’époque.

« Je dénonce une attitude de prédateur », affirme aujourd’hui l’actrice sur France 5, qui n’a tourné qu’un film avec Philippe Garrel au cours de sa carrière. « Le sens de mon témoignage, c’était d’apporter du soutien à celles qui ne peuvent pas parler, à celles qui ont subi. »

Le 11 janvier, lors de rassemblements féministes organisés partout en France pour dénoncer le soutien d’Emmanuel Macron à Gérard Depardieu, mis en examen pour viol, et défendre les victimes de violences sexuelles, elle avait défilé à Paris.

« Il y a un décalage entre ce que pense le président de la République et ce qui se passe activement dans la société française », avait déclaré Anna Mouglalis à l’AFP, se disant « archi choquée » par les propos du président. « C’est une honte absolue, en aucun cas un président de la République ne peut tenir ces propos. »

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