Anna Cabana et les tricheurs

« Les comédies de la bonne conscience » de la journaliste politique et écrivaine Anna Cabana ? Un traité d’hypocrisie à l’usage des faux sincères. - Credit:jerusalmi
« Les comédies de la bonne conscience » de la journaliste politique et écrivaine Anna Cabana ? Un traité d’hypocrisie à l’usage des faux sincères. - Credit:jerusalmi

Depuis le temps qu'elle arpente la comédie humaine franco-française, Anna Cabana s'est composé une scintillante panoplie de romancière de la politique et de ses fauves. Elle observe, se tient à distance, s'implique, sourit, joue le jeu, ausculte ou griffe le cœur des importants, mais n'oublie jamais de sortir sa dague dès que la probité l'exige.

En la circonstance, la voici très agacée par le ballet des tricheurs brevetés qui, dans plusieurs ordres – pouvoir, influence, média, diététique, féminisme, cancel culture, sexualité… – tentent d'empocher les bénéfices d'une bonne conscience alors qu'il y aurait beaucoup à dire sur leur taux de moraline et de conformisme faussement anticonformiste. D'où sa balade, aussi charmeuse qu'impitoyable, dans les coulisses où elle a ses entrées. C'est féroce. Toujours bien vu. Et on en apprend de belles…

Cirque idéologico-risible. Dans cette ménagerie remplie de petits malins et de vaniteux aux dents longues, on rencontre, entre autres, des rusés aux lourdes paupières (DSK), un « grand inquisiteur » (Edwy Plenel), des amis des vaches (Finkielkraut et Mélenchon), des magazines féminins outragés par la taille des frites, une rousse flamboyante (découvrir à ce sujet, page 35, comment Nathalie Kosciusko-Morizet évoque les jeux de Laurent Wauquier et de Jacques Barrot dans les fourrés de Haute-Loire. C'est énorme…), des insubmersibles (Jack Lang, éternel magicien de la bonne conscience), des ChatGPT dernière version (Emmanuel Macr [...] Lire la suite