"Les années bissextiles ont une saveur particulière" : nés un 29 février d'année, ils fêtent enfin leur anniversaire

L'année 2024, en tant qu'année bissextile, comporte un 29 février pour le plus grand bonheur des personnes nées à cette date si inhabituelle du calendrier.

Chaque année, Lokman a pris l'habitude de fêter son anniversaire le 28 février, à défaut de pouvoir le célébrer le véritable jour de sa naissance. Ce jeune homme, né à 23h55 le 29 février 2004, n'a la chance de célébrer son vrai anniversaire qu'une fois tous les quatre ans puisqu'il est né au cours d'une année bissextile: une année de 366 jours au lieu des 365 habituels.

Le tout grâce à l'ajout d'une journée d'ajustement mise en place tous les quatre ans afin de compenser le léger décalage entre l'année calendaire et l'année solaire.

"À chaque fois, j'attends cette date avec impatience", raconte cet étudiant en sciences politiques à Bruxelles, pour qui les années bissextiles ont "une saveur particulière".

"Ça n'est pas un anniversaire normal", explique-t-il. Et pour cause tous les ans, ses proches essaient de "marquer le coup" en faisant "quelque chose d'un peu spécial": "je reçois plus de cadeaux, des choses plus importantes... et on me le souhaite largement plus que d'habitude, tout simplement".

"Une date qui ne laisse pas indifférent"

Mais lorsque le 29 février n'est pas au calendrier, le jeune homme ne sait jamais trop quand fêter son anniversaire. "Il y a toujours débat" au sein de son entourage: "certains ne savent pas trop quelle date choisir pour me le souhaiter". Cela lui semble "plus logique" de célébrer le 28 février car il se considère "né au mois de février" mais beaucoup ne veulent pas le lui souhaiter en avance, par superstition, et préfèrent donc le 1er mars. "Personne n'est trop d'accord là-dessus", plaisante-t-il.

En tout cas, être né à une date aussi unique suscite toujours beaucoup de commentaires de la part des gens. "C'est une date qui ne laisse pas indifférents: en général ils s'en souviennent, commentent, posent des questions", ajoute Lokman. "On se sent un peu spécial".

En cette année bissextile, Loïc Grandvalet s'attend à être inondé de messages sur les réseaux sociaux pour ses 44 ans, contrairement aux trois années précédentes qui ont laissé "de marbre" une partie de son entourage. "Aujourd'hui les gens ont l'habitude que les réseaux sociaux leur rappellent les anniversaires de leurs amis. Or dans mon cas l'algorithme fait l'impasse pendant trois ans... Donc oui, ça arrive que les gens oublient un peu", note Loïc.

Le quadragénaire, compréhensif, ne s'offusque pas pour autant que certains oublient son anniversaire en dehors des années bissextiles. Et pour cause quand il était enfant, sa grand-mère avait décidé de ne lui offrir des cadeaux que le jour de son véritable anniversaire le 29 février, donc tous les quatre ans. "Sauf que l'habitude de ne pas m'offrir de cadeau trois ans de suite a pris le pas sur le reste. Elle l'a fait deux fois: à mes 4 ans puis à mes 8 ans, puis à force elle oubliait les années bissextiles."

Célébrer le 28 février ou le 1er mars ?

Assia Casamata, au contraire, a tendance à se vexer lorsque ses proches oublient de lui souhaiter son anniversaire, bien qu'elle reconnaisse qu'il soit spécial. Pour éviter cela, celle qui fête aujourd'hui ses 44 ans a décrété à l'adolescence qu'elle était née "le dernier jour du mois de février" afin d'éviter que son entourage oublie de lui souhaiter.

Cette agent immobilier basée à Nice a pris cette décision en 1996. Et pour cause cette année-là, personne n'avait daigné lui souhaiter ses 16 ans: ni ses parents, ni ses frères et sœurs, ni ses meilleures copines du lycée. "Un traumatisme" pour l'adolescente qui s'est sentie "oubliée" à cause de sa date d'anniversaire.

Depuis, "si on ne peut pas le fêter le 29 à cause du calendrier, et bien on le fêtera le 28 février mais je ne laisse plus passer", appuie-t-elle, peinée que sa journée de célébration passe à la trappe trois fois sur quatre. "Au fond de moi, je sais que je ne suis pas née le 28 mais bon... Même à 44 ans, on attend une preuve que les gens pensent à vous", se justifie-t-elle, amusée. "N'empêche que ça créé toujours un débat: il y a toujours des gens qui ne veulent pas me le fêter le 28 et préfèrent le 1er jour de mars parce qu'officiellement je n'étais pas encore née".

Thomas, lui, voit les choses autrement. Ce conseiller en communication, qui fête ses 40 ans ce jeudi, apprécie le côté "pratique" du fait que les gens puissent lui souhaiter son anniversaire pendant 48 heures, pour "deux fois plus de plaisir". "Au moins, c'est une date qui intrigue et que les gens mémorisent", conclut-il.

Article original publié sur BFMTV.com

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