Angers: Chabane relaxé dans l’affaire des agents sportifs employés sans licence
"Vous étiez entouré de professionnels pour la rédaction de contrats, ce qui est une démarche visant à être en conformité avec la profession", a indiqué, à l'attention de Saïd Chabane, la présidente du tribunal pour expliquer cette décision. Fin mars, le procureur avait requis 18 mois de prison avec sursis contre la figure emblématique du football angevin.
Toujours propriétaire du SCO, Saïd Chabane en a laissé la présidence à son fils peu de temps avant sa garde à vue en avril 2023. Mardi, son avocat Bernard Benaiem a salué cette relaxe qu'il considère comme "la conséquence logique d'un dossier dans lequel Chabane n'avait strictement rien à faire".
Durant l'audience fin mars, le tribunal s'est penché toute une semaine sur l'écosystème opaque et la nébuleuse de transactions financières autour des clubs et jeunes joueurs de football. Un seul des quatre autres prévenus dans cette affaire a été reconnu coupable de l'exercice illégal de la profession d'agent sportif et condamné à 18 mois de prison avec sursis.
Benalla seul condamné dans cette affaire
Le tribunal a estimé que certains transferts d'argent reçus par Jalal Benalla, ex-sportif de haut niveau, quelques jours seulement après des transferts de joueurs entre clubs, constituaient des "opérations d'autant plus suspectes que tous les documents de contrats" signés par un agent non poursuivi dans le dossier "sont retrouvés à (son) domicile."
C'est "un faisceau d'indices" qui a amené le tribunal à reconnaître coupable d'exercice illégal d'agent sportif l'ancien judoka qui n'était officiellement employé qu'en qualité de préparateur physique et psychologique. L'homme de 41 ans a également été condamné à une interdiction d'exercer la profession d'agent sportif pendant un an. Relégué en Ligue 2 l'année dernière, le SCO d'Angers est parvenu à remonter en Ligue 1 en prenant cette saison la deuxième place au classement derrière Auxerre.