Angela Merkel à Kiev pour tenter d'obtenir une trêve en Ukraine

Angela Merkel, attendue samedi à Kiev, estime que le principal objectif de son déplacement est de contribuer à une trêve dans les combats dans l'est de l'Ukraine car, dit-elle, il ne peut y avoir de solution militaire à cette crise. /Photo prise le 18 juillet 2014/REUTERS/Axel Schmidt

BERLIN (Reuters) - Angela Merkel, attendue samedi à Kiev, estime que le principal objectif de son déplacement est de contribuer à une trêve dans les combats dans l'est de l'Ukraine car, dit-elle, il ne peut y avoir de solution militaire à cette crise. Le gouvernement ukrainien a accusé vendredi la Russie d'"invasion directe" après le franchissement sans autorisation de la frontière par un convoi d'aide humanitaire envoyé par Moscou. "L'objectif essentiel sur le plan politique est de parvenir à un cessez-le-feu commun", dit la chancelière allemande dans un entretien accordé au journal Freie Press à paraître samedi et dont des extraits ont été rendus publics vendredi. "Il faut arriver à une situation où les gens ne sont plus tués tous les jours. La question de la manière dont l'Allemagne soutient l'Ukraine est également à l'ordre du jour", ajoute-t-elle. Cette première visite à Kiev d'Angela Merkel depuis le déclenchement de la crise est un signal manifeste du soutien de Berlin au président ukrainien Petro Porochenko, élu il y a moins de trois mois. Des diplomates faisaient remarquer cette semaine que la chancelière pourrait tenter de convaincre Petro Porochenko de bien apprécier les conséquences de sa stratégie militaire actuelle. Le chef de l'Etat ukrainien semble vouloir pousser l'avantage obtenu par les forces gouvernementales sur le terrain pour écraser la rébellion séparatiste. "Je vais continuer à travailler avec toute mon énergie sur le conflit en Ukraine afin d'aider à la paix par des moyens diplomatiques. Il ne peut pas y avoir de solution purement militaire", estime la chancelière. La dirigeante allemande s'est entretenue vendredi au téléphone à la fois avec Petro Porochenko et avec Vladimir Poutine, le président russe, auquel elle a fait part de son inquiétude concernant le convoi humanitaire, a précisé son porte-parole Steffen Seibert. Moscou, qui a massé des milliers de soldats le long de la frontière ukrainienne, a prévenu du risque de toute tentative de "perturber" ce que le Kremlin qualifie de mission purement humanitaire. (Erik Kirschbaum; Pierre Sérisier pour le service français)