Andrew Bedwell, le Britannique déterminé à traverser l’Atlantique sur une coquille de noix

“Je crois qu’il y aurait plus d’espace dans une fusée spatiale”, affirme Andrew Bedwell à propos de l’embarcation qu’il vient de construire. La Big C, précise le Daily Mail, ne dépasse pas le mètre de longueur et pourtant son concepteur entend bien lui faire traverser les plus de 3 000 kilomètres qui séparent la province canadienne de Terre-Neuve des côtes anglaises des Cornouailles.

Le père de famille, âgé de 48 ans, espère ainsi faire tomber un record datant de 1993 : la traversée de l’Atlantique à bord du plus petit navire possible.

“Andrew, de Scarisbrick, dans le Lancashire, achemine des yachts dans le monde entier et travaille comme voilier. Il a passé la plus grande partie de sa vie embarqué dans des aventures nautiques”, écrit le tabloïd britannique. Ce qui l’a motivé à relever ce nouveau défi est la lecture des mémoires de l’Américain Hugo Vihlen, détenteur du record de 1993 :

“J’aime toujours avoir un vrai défi en cours – même si ma femme pense que je suis fêlé –, mais je voulais faire quelque chose de grandiose avant d’avoir 50 ans.”

Substance protéinée

Après trois ans de préparation, la coquille de noix est prête, le loup de mer vient tout juste de la mettre à l’eau pour la tester. Cela étant, le grand départ n’est prévu qu’à l’été 2023. Le temps de se préparer à l’enfer qui l’attend durant la longue traversée, entre deux et trois mois.

Engoncé dans la minuscule cabine, il décrit au journal : “C’est comme être coincé dans un bac à ordures sur des montagnes russes pendant quatre-vingt-dix jours – voilà à quoi ça va ressembler si les choses tournent mal.” Bedwell se veut néanmoins rassurant : s’il venait à chavirer, un cas prévu dès les plans du navire, un hublot hermétique viendrait le protéger de l’eau. “Quand il est fermé, j’ai de l’air pour quarante minutes.”

Des conditions de croisière luxueuses qui se retrouvent dans les menus gastronomiques envisagés. “Pendant le voyage, Andrew mangera une substance protéinée froide, qui sera contenue [dans des sachets individuels] stockés entre lui et les parois de la cabine pour gagner de la place”, poursuit le quotidien. L’aménagement de espace est crucial pour pouvoit caser les quelques équipements de sécurité, en plus de son compas. “Ça va être complètement infect mais c’est juste pour pouvoir carburer, s’amuse Bedwell. Y aura pas de raffinement là-dedans – mais peut-être que ma fille mettra un bonbon par-ci, par-là.” En revanche, pas d’accord mets-vin en vue : il se contentera d’eau dessalinisée au fil de la traversée.

[...] Lire la suite sur Courrier international

Sur le même sujet :