Anatomie d’une chute (Canal+) : Le chef d'oeuvre de Justine Triet

Romancière allemande à succès, Sandra Voyter s’est installée à la montagne pour écrire. À ses côtés, Samuel, son mari, universitaire, et Daniel, leur fils de 11 ans, atteint d’une grave cécité depuis un accident. Un jour, le corps sans vie de Samuel est retrouvé au pied du chalet : il a chuté depuis la fenêtre du grenier. L’enquête ne parvient pas à trancher entre la thèse du suicide ou celle du meurtre. Sandra se retrouve principale suspecte. Le tribunal décidera. Pour autant, le procès accouchera-t-il de la vérité ?

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Déjà, dans Victoria (2016), Justine Triet avait arpenté le terrain de la justice à travers quelques scènes de plaidoirie. La cinéaste signe, cette fois, un véritable film de procès, aux antipodes des clichés avec lesquels la fiction US nous a familiarisés. « Petite, je voulais être avocate pour faire triompher la justice », se souvient la réalisatrice, qui, fascinée par le théâtre judiciaire, a longtemps fréquenté les audiences. Lorsqu’elle se lance dans l’écriture de ce quatrième long-métrage, à quatre mains avec son compagnon, le cinéaste Arthur Harari, une image l’obsède : celle du générique de la série Mad Men, dans lequel un homme chute d’un building. C’est le point de départ de l’histoire de ce couple en pleine dégringolade avant le drame. « Très tôt, j’ai su que ce film de procès serait un prétexte pour disséquer ce couple au scalpel », confie Justine Triet. Faute de preuves, la cour, emmenée par un procureur brutal drapé dans sa morale de notable, dissèque leur vie, dévoile leur intimité, les disputes, les rancoeurs, les jalousies professionnelles et les infidélités de l’accusée, dont la sexualité est étalée, à charge, évidemment.

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