Qui est Anas K., 22 ans, l'étudiant qui s'est immolé par le feu à Lyon ?

Anas K. s'est immolé par le feu devant le Crous de la Madeleine à Lyon pour dénoncer la précarité étudiante.

Il a tenté de mettre fin à ses jours en s’immolant par le feu. Depuis le vendredi 8 novembre, Anas K., 22 ans, est entre la vie et la mort à l’hôpital Edouard-Herriot à Lyon. Son geste désespéré, que personne ne peut expliquer, a relancé le débat sur la précarité étudiante.

«Aujourd’hui, je vais commettre l’irréparable», avait-il prévenu dans une publication Facebook avant de s’asperger d’essence et de s’immoler devant le bâtiment du Crous de la Madeleine, à Lyon. Le message, relayé par ses camarades avant d’être supprimé sur son compte Facebook, explique sa décision : «Si je vise le bâtiment du Crous à Lyon, ce n’est pas par hasard, je vise un lieu politique, le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche et par extension, le gouvernement», relaye «Le Monde».

"Quand je l'ai vu pour la dernière fois, il ne laissait rien paraître"

Le jeune homme, étudiant depuis quatre ans à l’université de Lyon-II en science politique, explique ensuite sa situation personnelle : «Cette année, faisant une troisième L2 [deuxième année de licence, NDLR], je n’avais pas de bourses, et même quand j’en avais, 450 euros par mois, est-ce suffisant pour vivre ?». Anas K. «accuse» Emmanuel Macron, François Hollande, Nicolas Sarkozy, et l’Union européenne de l’avoir «tué, en créant des incertitudes sur l’avenir de tout.es». Il accuse aussi «Le Pen et les éditorialistes d’avoir créé des peurs plus que secondaires».

Le quotidien du soir rapporte que le Stéphanois d’origine était investi dans tous les combats du syndicat ces deux premières années, notamment contre Parcoursup' et pour l’accueil des migrants.

«On savait que notre camarade était dans une grande précarité, qu'il n'était pas très bien, mais pas au point d'être capable de(...)


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