Une analyse des lettres rédigées par Vlad "Dracula" au 15e siècle laisse entendre qu'il pleurait des larmes de sang
Une équipe de chimistes a analysé les substances présentes à la surface de trois lettres écrites par Vlad III, prince roumain du 15e siècle qui inspira en partie à Bram Stoker son personnage de Dracula. Des travaux inédits qui ont permis d'identifier les maladies dont souffrait ostensiblement ce chef de guerre et qui ont contribué à forger son image terrifiante.
En 1897, Bram Stoker publiait Dracula, roman épistolaire qui compte aujourd’hui parmi les œuvres fantastiques les plus célèbres de la littérature. Pour façonner son sanglant personnage de vampire se nourrissant du sang des vivants pour vivre éternellement, l’écrivain irlandais s’est inspiré d’un personnage réel, le prince roumain Vlad III, voïvode de Valachie, également connu sous le nom de Vlad l'Empaleur ou Vlad Drăculea ("le fils du dragon"), qui vécut au milieu du 15e dans la région des Carpates, en Roumanie.
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Bien qu'aucune preuve de son vampirisme présumé n’ait été avancée, Vlad l’Empaleur, comme son nom l’indique, n’en était pas moins sinistre. Chef de guerre sadique, on lui attribue la torture et l’exécution - par empalement, en majorité - de plus de 80.000 personnes au cours de sa vie, dont de nombreux ennemis ottomans et un certain nombre de proches soupçonnés de comploter contre lui. En Roumanie néanmoins, il reste une figure historique importante et respectée pour avoir su défendre son territoire contre l'envahisseur.
Des récits aux preuves
Des témoignages parvenus jusqu’à nous, comme celui du légat du pape Nicolas de Modrussy, laissent aussi entendre que le prince "n'était pas très grand, mais très trapu et fort, avec une apparence cruelle et terrible, un long nez droit, des narines distendues, un visage mince et rougeâtre dans lequel les grands yeux verts largement ouverts étaient encadrés par des sourcils noirs broussailleux, ce qui leur donnait un air menaçant". D’autres sources vont plus loin : ces deux yeux verts pouvaient parfois, selon elles, pleurer des larmes de sang, une condition physique aujourd'hui connue sous le nom d’hémolacrie qui conduit une personne à produire des larmes en partie composées de sang.
La deuxième lettre datée de 1475, qui porte la signature personnelle de Vlad Dracula dans la partie inférieure gauche ; (a) les matériaux bruns ressemblant [...]
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