Manuel Valls sur un éventuel retour en France : "je ne veux pas être ridicule"

Manuel Valls estime qu’il faudra un gouvernement "particulièrement solide" pour faire face à la tempête économique, sociale et politique.

Invité chez RTL, l’ancien Premier ministre Manuel Valls laisse entendre qu’un remaniement est nécéssaire suite à la crise de Covid-19, sans pour autant faire un appel du pied à Emmanuel Macron.

Un retour de Manuel Valls dans le paysage politique français est-il probable ? Interrogé au micro de RTL ce vendredi matin, l’actuel conseiller municipal de Barcelone a préféré balayer en touche : “Je ne réponds pas à cette question.” S’il affirme ne pas vouloir se prononcer non pas par langue de bois, il ne veut “pas être ridicule”.

L’ancien Premier ministre n’hésite tout de même pas à rappeler qu’il aime les Français et la France, ce pays qui lui a “tout donné”, sans pour autant faire un appel du pied à l’actuel président de la République. L’ancien maire d’Evry estime qu’un retour au gouvernement n’est pas le sujet pour le moment, jugeant qu’il faut d’abord réussir à sortir du confinement, ce que la France est en train de réussir selon lui, “grâce aux Français”.

“Il faut renverser la table”

S’il ne critique pas manifestement le gouvernement actuel, Manuel Valls pense qu’il faudra un gouvernement particulièrement solide pour faire face à la tempête économique sociale et politique qui s’annonce. Sans le mentionner ouvertement, il estime qu’un remaniement est indispensable pour pouvoir surmonter cette sortie de crise. “Il faut que le chef d’État annonce les priorités de ces deux prochaines années. [...] Oui il faut renverser la table, bien évidemment.” Le natif de Barcelone estime qu’il doit y avoir une nouvelle stratégie claire et des grandes priorités, évoquant notamment “une autre manière de faire de la politique”.

S’il affirme son soutien à Édouard Philippe en assurant qu’il “fait bien son job”, Manuel Valls estime que c’est d’Emmanuel Macron que les Français en attendent plus, en n’hésitant pas à mettre la pression sur le chef de l’Etat quant à la sortie de cette crise qui nécessite selon lui une unité nationale. “Parce que j’ai été Premier ministre je sais qu’au fond les Français font reposer leurs attentes sur le chef de l’État. C’est lui qui est élu, le Premier ministre n’est que nommé par le chef de l’État. C’est le président de la République sur qui repose la responsabilité essentielle.”

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