Les amis de Bayrou cherchent leur place

A sept mois de la présidentielle, alors que le MoDem tient son université d’été ce week-end, les centristes s’interrogent sur leur devenir au sein d’une majorité en pleine recomposition.

Cette fois-ci, il n’y aura pas d’effet de surprise sur lequel compter : en 2017, en soutenant Emmanuel Macron et en lui permettant de s’installer à l’Élysée, François Bayrou avait offert au MoDem une place de choix à la table des gagnants. En 2021, après près de cinq ans à cheminer bon gré mal gré ensemble, alors que d’autres comme Édouard Philippe ont pris la lumière, il leur faut réussir à installer définitivement leur rond de serviette. « Le risque n’est pas tant d’être mangé par LREM, mais que cet espace central que François Bayrou avec d’autres a construit se délite », décrypte Marc Fesneau, ministre délégué chargé des Relations avec le Parlement. Alors, depuis quelques semaines, le patron du MoDem et Richard Ferrand, membre de La république en marche et président de l’Assemblée nationale, discutent pour construire, dixit ce dernier, « un mouvement unificateur ». « Pendant vingt ans, François Bayrou a défendu la création d’un grand espace centriste qu’Emmanuel Macron a incarné, assure Patrick Mignola, patron des députés MoDem. Aujourd’hui, on tente de le structurer pour en faire un mouvement plus vaste. Et pour changer de nature : ainsi à l’Assemblée, nous étions des pièces rapportées, désormais nous serons acteurs. C’est peut-être moins confortable mais plus ambitieux. »

La tâche s’annonce ardue

Se faire entendre, ne plus être juste un partenaire mais s’installer au cœur de la majorité. La tâche s’annonce ardue. D’abord parce que tous au sein des deux partis n’y sont pas favorables, loin s’en faut. Ensuite parce qu’il faut arbitrer la forme (un parti, une coopérative, une maison commune chapotant juste les deux entités ?), l’organisation, le mode de fonctionnement, l’organigramme, le nom… Le tout dans un temps(...)


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