Amira Casar (Une lueur d’espoir) : "Le fascisme nous pend vraiment au nez"

Qu’est-ce qui vous a plus dans cette mini-série ?

Qu’on mette en lumière deux femmes qu’on connait peu. Meip était une personne exemplaire d’intégrité et de force de caractère. Elle était morale sans être moraliste et avait un grand respect pour autrui et les valeurs humaines. Jusqu’à la fin de sa vie, elle est allée parler aux jeunes de ce qu’elle a vécu pour que ça ne se reproduise pas. Ce qui est effrayant, c’est que ça se reproduit encore aujourd’hui et les fascistes ne se cachent plus. Regardez l’Italie et d’autres pays…

Parlez-nous un peu d’Edith Frank…

On sait très peu de choses d’elle. On l’a vue en photo et on connait la violence et l’intensité de la relation qu’elle avait avec Anne. C’était "Je t’aime, je t’aime, je te déteste, je te déteste". Anne écrit des choses abominables sur sa mère dans son journal. Mais apparemment, elle a beaucoup protégé sa mère dans les camps selon les survivants. Contrairement à Otto qui a survécu, il n’y a aucune interview d’Edith. Mais on sait qu’elle avait un accent allemand. Meip, qui parlait très bien d’elle, a également donné des éléments sur son caractère. Elle était la secrétaire de son mari mais aussi sa confidente, un peu comme un membre de sa famille. Edith était une femme solide, moderne, qui voulait élever ses filles dans une éducation Montessori. Elle l’a fait car elle voulait qu’elles puissent être libres d’exercer un métier passionnant. Elle était remarquable.

Vous l'évoquez avec beaucoup d’émotion…

Elle m’a plu. Je pense qu’elle était humble et autoritair...

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