Amazon rentre dans le rang... vraiment ?

Un entrepôt Amazon à Brieselang, en Allemagne.

Le géant du commerce en ligne, dont les pratiques d’optimisation fiscale en Europe sont dénoncées, a annoncé mardi qu'il déclarait désormais ses revenus dans quatre grands pays européens.

Alors qu’il est depuis plusieurs mois dans le collimateur de Bruxelles, Amazon fait sa mise à jour fiscale. «Depuis le 1er mai, Amazon EU enregistre les ventes réalisées à travers ses branches au Royaume-Uni, en Allemagne, en Espagne et en Italie», a déclaré mardi par communiqué le numéro 1 mondial de la vente en ligne, confirmant les informations données dimanche par le Wall Street Journal et le Süddeutsche Zeitung. Il a également annoncé travailler à l’ouverture d’une filiale en France. Un changement de cap, du moins sur le papier, pour le géant de Seattle, dont les pratiques d’optimisation fiscale en Europe sont régulièrement dénoncées.

Pourquoi cette soudaine «bonne volonté» fiscale ?

Officiellement, rien que de très naturel pour Amazon : «Nous examinons nos structures régulièrement afin de nous assurer que nous pouvons servir nos clients aussi bien que possible», justifie l’entreprise. Mais dans les faits, elle est dans le viseur de la Commission européenne, qui a ouvert une enquête à son sujet en octobre 2014. En cause, la pratique dite du tax ruling, ou «rescrit fiscal», qui autorise une société à demander à l’avance comment sa situation sera traitée par l’administration fiscale d’un pays − et qui, par un jeu habile de facturations entre filiales, permet à plusieurs grands groupes de minimiser leur imposition. Bruxelles suspecte l’accord passé avec Amazon par le Luxembourg, où l’entreprise comptabilise ses ventes sur le territoire européen, de ne pas être «conforme aux règles de l’UE en matière d’aides d’Etat». La Commission a d’ailleurs ouvert d’autres enquêtes visant Fiat au Luxembourg, Starbucks aux Pays-Bas et Apple en Irlande.

Amazon a aussi bien besoin de redorer son blason, terni par la dénonciation des conditions de travail dans ses entrepôts. En décembre 2014, ses (...)

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