Amandine Le Pen, la fausse nièce de Marine générée par une IA

Elle s’appelle Amandine et son nom de famille est bien connu de la politique française : Le Pen. Sur TikTok, “elle se présente comme une ‘fière Française’ qui adore ‘sa tata’, Marine Le Pen, et parsème chacune de ses publications d’un drapeau français. Seul hic : elle n’est pas réelle”, rapporte le site de la Radio Télévision Suisse (RTS).

En réalité, la jeune femme fictive, qui “surfe sans équivoque sur sa ressemblance troublante avec Marine Le Pen et revendique son attachement aux valeurs du Rassemblement national (RN)”, est un deepfake, créé par une intelligence artificielle.

Son compte, qui précise en description que les contenus sont générés par IA, comptabilise plus de 11 millions de vues et réunit plus de 30 000 abonnés. Elle partage son admiration pour Jordan Bardella ou demande à ses abonnés à quel membre de sa famille elle ressemble le plus. Marine, Marion ou… Jean-Marie.

Dans ces courtes vidéos, dans lesquelles elle “ne parle jamais face caméra”, Amandine se met en scène dans sa vie quotidienne comme en vacances à la plage ou à la montagne. “Des légendes à double sens, souvent truffées de fautes d’orthographe, accompagnent certaines vidéos : ‘J’espère que je ne vais pas trop bronzer’, ‘Pas mieux que de se réveiller et de voir que tout est blanc de neige’ ou encore ‘Mohamed c’est le mec qui insulte le RN, mais qui finit dans mes DM’”.

“Difficile d’identifier l’auteur”

Le cas d’Amandine n’est pas isolé. D’autres faux comptes utilisent l’image de personnalités d’extrême droite, comme “Rose qui se revendique 100 % française, Lucia Meloni ‘droite pure souche’ ou encore Chloé Le Pen”, explique encore la RTS.

Une liste à laquelle on peut ajouter, Lena Maréchal-Le Pen dont le compte “cumule déjà quelque 30 000 abonnés” quelques semaines seulement après sa création.

Mais alors qui se cache derrière ces faux profils ? Est-ce une arnaque visant à surfer sur la popularité croissante de l’extrême droite en France ou une véritable manœuvre politique ?

La RTS a posé la question à Nicolas Capt, avocat suisse spécialisé en droit des médias et dans les nouvelles technologies. Ce dernier estime qu’“il est malheureusement souvent difficile d’identifier l’auteur d’une vidéo truquée”.

[...] Lire la suite sur Courrier international

Sur le même sujet :