Amélie Oudéa-Castéra : grève du 6 février, audition à l’Assemblée... Une journée délicate pour la ministre

À la tête d’un « super-ministère » de l’Éducation, des Sports, de la Jeunesse et des JO, Amélie Oudéa-Castéra est plus que jamais sur la sellette.
THOMAS SAMSON / AFP À la tête d’un « super-ministère » de l’Éducation, des Sports, de la Jeunesse et des JO, Amélie Oudéa-Castéra est plus que jamais sur la sellette.

POLITIQUE - Un mardi de tous les dangers pour la ministre. Après plusieurs semaines à slalomer entre les polémiques, la ministre de l’Éducation et des Sports Amélie Oudéa-Castéra joue peut-être son poste ce mardi 6 février, où l’attendent une nouvelle grève des enseignants et une audition à l’Assemblée nationale.

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Confrontée à des polémiques à répétition depuis sa nomination le 11 janvier, l’ancienne tenniswoman professionnelle aura donc fort à faire pour éviter de voir son poste lui être retiré dans le cadre du remaniement ministériel, censé se conclure cette semaine.

« Semaine d’actions du 5 au 9 février »

À commencer par la gestion de cette nouvelle grogne des enseignants, qui survient après celle de jeudi dernier. La mobilisation avait réuni près un enseignant sur cinq, selon les chiffres du ministère de l’Éducation.

Cette nouvelle grève, à l’initiative des syndicats Snes-FSU (syndicat majoritaire dans les collèges et les lycées), CGT et SUD porte une nouvelle fois sur la défense des salaires, sans oublier la gestion de politique éducative au collège, visée par la mise en place des groupes de niveau en français et en mathématiques en classes de 6e et 5e. Une pétition intersyndicale a également été lancée pour demander l’abandon des mesures « choc des savoirs », annoncées par Gabriel Attal, peu de temps avant de devenir Premier ministre.

Des cortèges sont prévus dans plusieurs grandes villes de France, comme Toulouse ou Paris, où la mobilisation s’élancera à 14 heures de la place de la Sorbonne pour prendre la direction du ministère de l’Éducation.

La semaine s’annonce d’ailleurs perturbée en raison de la présentation des textes sur les groupes de niveau au collège ce jeudi devant le Conseil supérieur de l’Éducation (CSE, instance consultative rassemblant la communauté éducative). Les syndicats Sud Éducation, Unsa Éducation, FSU, Sgen-CFDT et CGT Educ’action prévoient à ce titre une « semaine d’actions du 5 au 9 février ».

Audition et remaniement

Ce mardi sera aussi l’occasion de voir la ministre en action devant les députés de la commission des Affaires culturelles et de l’Éducation de l’Assemblée nationale. En effet, la ministre passera cette audition vers 16 h 30 ce mardi au Palais Bourbon, pour rendre compte de son action sur les sujets liés à l’Éducation nationale.

Rue de Grenelle, le maintien d’Amélie Oudéa-Castéra à son poste reste également suspendu à la décision du chef de l’exécutif concernant la formation définitive du gouvernement Attal. Il faut dire qu’une nouvelle liste de ministres délégués et secrétaires d’État doit venir compléter le gouvernement après les premières nominations, dont celle d’Amélie Oudéa-Castéra, mi-janvier.

Au sein de l’exécutif, la ministre ne semble plus faire l’unanimité depuis la succession de polémiques sur l’établissement scolaire choisi pour ses enfants. Et si Marie Lebec ministre chargée des Relations avec le Parlement, assurait encore dimanche qu’elle disposait de la « confiance » du chef de l’État et son Premier ministre, des échos venus du Parlement laisse à penser qu’une « grande majorité des députés (Renaissance) l’ont lâchée et pensent que c’est fini » pour elle, selon les propos d’un élu du camp présidentiel sondé par l’AFP.

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